JEUXSix personnes toujours en garde à vue dans l'affaire des casinos Partouche

Casinos Partouche: La garde à vue de six personnes soupçonnées de malversations a été prolongée

JEUXDes mises en examen pourraient être prononcées dans le cadre d’une enquête sur des parties de poker sous-déclarées…
Fabien Binacchi

F.B. avec AFP

Leur garde à vue se prolonge avant d’éventuelles mises en examen. Les six personnes entendues depuis ce week-end dans le cadre d’une enquête sur des dissimulations de mises de poker dans les salons feutrés d'un casino Partouche de Cannes (Alpes-Maritimes) sont toujours interrogées à Nice, ce lundi.

L’instruction, menée par la juridiction inter-régionale spécialisée « porte principalement sur des abus de biens sociaux, et des complicités de recel d’abus de biens sociaux », a précisé le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.

« Blanchiment de fraude fiscale »

Les directeurs des casinos Partouche de Cannes, Bandol (Var) et La Grande Motte (Hérault) font partie des personnes interrogées. Une septième personne, interpellée également, n’a finalement pas été placée en garde à vue.

Les domiciles des mis en cause, dont une partie avait été interpellée dans la nuit de samedi à dimanche au casino 3.14, près de la Croisette, ont été perquisitionnés. Dimanche, des sources proches du dossier avaient par ailleurs évoqué des délits de « blanchiment de fraude fiscale » et de « tenue illicite d’une maison de jeux et de hasard ».

Le groupe Partouche a expliqué lundi qu’il allait « se constituer partie civile pour préserver ses droits, sachant qu’il n’a aucune connaissance à l’heure actuelle des faits allégués ».

Un montant déclaré parfois vingt fois inférieur à celui joué

Les gardés à vue « sont soupçonnés d’avoir organisé depuis au moins un an et demi avec la bénédiction des directeurs et des responsables de jeux du casino de Cannes des parties de poker au cours desquelles le montant joué était très supérieur au montant déclaré officiellement, créant de fait un système de blanchiment de fraude fiscale et de minoration des recettes fiscales pour le casino.

Une source proche du dossier précise que « le montant déclaré était parfois 20 fois inférieur à celui réellement joué ». Les enquêteurs du service central des courses et des jeux, chargés des investigations, les soupçonnent d’avoir touché des commissions dans le cadre de ce système occulte.