MONTAGNEUne «probable» cause humaine à l'origine de l'avalanche d'Entraunes

Alpes-Maritimes: Une «probable» cause humaine à l'origine de l'avalanche meurtrière d'Entaunes

MONTAGNES’il n’exclut pas totalement un déclenchement naturel de la catastrophe, le parquet de Nice estime probable l’erreur humaine à la lecture d’un premier rapport d’expertise…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’avalanche dans laquelle quatre randonneurs à ski ont trouvé la mort le 2 mars dans les Alpes-Maritimes a probablement une cause humaine, selon le parquet qui a reçu un premier rapport d’expertise et a ouvert jeudi une information judiciaire.

Le guide du groupe avait passé 24 heures en garde à vue après la catastrophe la plus meurtrière de l’hiver en France, survenue à Entraunes, avant d’être remis en liberté.

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« Une masse de neige considérable »

« Il est probable que le déclenchement de l’avalanche résulte de l’action des personnes mais ce n’est pas une totale certitude, je ne veux pas exclure totalement un déclenchement naturel » de la catastrophe, a précisé jeudi le procureur de la République de Nice Jean-Michel Prêtre.

Il s’appuie sur le pré-rapport d’un expert nivologue selon lequel « il y avait sur un dénivelé de 300 mètres de long et de 30 mètres de large un mètre de poudreuse fraîchement tombée sur une couche de neige existante », soit « une masse de neige considérable sur une pente conséquente », a résumé le magistrat.

Jeudi, Jean-Michel Prêtre a ouvert une information judiciaire contre X pour « homicides et blessures involontaires ». Le juge d’instruction devra déterminer « la réalité du risque », la connaissance que le guide et ses clients en avaient, et si « la décision du guide de s’engager dans la vallée était conforme aux règles de l’art en la matière », a-t-il précisé.

Danger d’avalanche de 4 sur une échelle de 5

En garde à vue, le guide de haute montagne a expliqué qu’au moment d’aborder un vallon, sur le secteur d’Estenc, près du col de la Cayolle, il était parti un peu en avant pour tester et regarder s’il y avait un risque. Selon ses dires, une première avalanche a balayé ses clients restés derrière.

Le temps qu’il se retourne pour revenir sur ses pas, une seconde avalanche s’est déclenchée et l’a enseveli. Il aurait mis trois quarts d’heure à se dégager avant de pouvoir porter secours à ses clients, réussissant à sauver l’une des skieuses, légèrement blessée, avant de constater le décès des autres randonneurs, deux hommes et deux femmes de nationalité française en séjour dans la région.

Le danger d’avalanche était ce jour-là de 4 sur une échelle de 5.