Procès du cardinal Barbarin: L'audience prévue ce mercredi sera reportée en octobre
JUSTICE•Le primat des Gaules devait être jugé ce 4 avril pour non-dénonciations d’actes de pédophilie dans le diocèse de Lyon, dont il avait pourtant eu connaissance…C.G. avec AFP
L'essentiel
- Le procès du cardinal Barbarin qui devait s’ouvrir ce 4 avril, sera reporté à l’automne.
- L’archevêque de Lyon et six autres personnes seront jugés pour non-dénonciation d’actes pédophiles.
- Ils sont soupçonnés d’avoir couvert les agissements du Père Preynat lorsqu’il encadrait de jeunes scouts dans les années 1980 et 1990.
Il devrait disposer de quelques mois supplémentaires pour assurer sa défense. Le procès du cardinal Barbarin, qui devait s’ouvrir à Lyon ce mercredi 4 avril, va être reporté au mois d’octobre. Le primat des Gaules et six autres personnes doivent être jugés pour non-dénonciation d’actes de pédophilie perpétrés par le père Preynat sur d’anciens scouts.
En septembre, lors d’une audience dite « de consignation », le tribunal avait programmé le procès du 4 au 6 avril. Mais le calendrier ne pourra être tenu en raison d’un contretemps dans la délivrance de la citation de Mgr Ladaria Ferrer, ainsi que du délai de traduction des nombreuses pièces du dossier, selon des sources concordantes. La date du procès sera confirmée par le tribunal correctionnel de Lyon mercredi.
Le parquet avait classé l’affaire sans suite
L’affaire, à l’origine d’un scandale sur les silences de l’Eglise, concerne des agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts, avant 1991, par le père Bernard Preynat, mis en examen en janvier 2016. Il est reproché à Mgr Barbarin, 67 ans, de ne pas avoir dénoncé les agissements du prêtre quand il en fut informé dans les années 2000 et de l’avoir maintenu en fonction, au contact d’enfants, jusqu’en 2015.
Le parquet de Lyon avait ouvert une enquête, classée sans suite. Les plaignants ont alors opté pour la citation directe devant le tribunal correctionnel, une procédure qui leur assurait la tenue d’un procès.
Outre le primat des Gaules et le prélat du Vatican, qui fut consulté sur le cas du père Preynat, doivent comparaître cinq membres, actuels ou anciens, du diocèse de Lyon, parmi lesquels l’archevêque d’Auch, Maurice Gardès, et l’évêque de Nevers, Thierry Brac de la Perrière.