Pour la troisième fois en moins de cinq ans, une femme comparaît depuis ce lundi devant une cour d’assises pour le meurtre de son conjoint. Jugée devant les assises du Morbihan, cette mère de trois enfants est accusée d’avoir étranglé son conjoint avec une ceinture de kimono avant de brûler le cadavre pour le faire disparaître.

Les faits s’étaient déroulés le 5 janvier 2011 à Messac, au sud de Rennes. Le lendemain du drame, les gendarmes avaient retrouvé le corps en partie calciné de l’homme, âgé de 40 ans, dans sa voiture stationnée le long d’un chemin de campagne. La femme de 47 ans avait avoué le meurtre en garde à vue et assuré que son compagnon, avec lequel elle avait eu une fille en 2008, la battait régulièrement.

La cour de cassation casse la décision de la cour d’assises

En première instance, l’accusée avait été condamnée à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. Elle avait fait appel. Le jugement avait été confirmé par la cour d'assises des Côtes d'Armor. Ce nouveau renvoi devant la cour d’assises du Morbihan survient après un arrêt de la cour de cassation qui a cassé le dernier arrêt de la cour de Saint-Brieuc.

L’accusée comparaît libre et sous contrôle judiciaire. Elle avait en effet été remise en liberté fin 2016, après près de six ans de détention préventive, sur décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes. Les avocats de la défense espèrent une nouvelle fois que la cour prendra en considération les violences conjugales avancées par l’accusée pour que leur cliente bénéficie de circonstances atténuantes et voie sa peine réduite.