Il sera rejugé. L’Azuréen Félix Croft, poursuivi en Italie pour « aide à l’immigration clandestine » et relaxé en première instance, va devoir comparaître lors d’un second procès.

Le parquet italien, qui avait requis 3 ans et 4 mois de prison à son encontre au printemps dernier devant le tribunal d’Imperia (Ligurie), vient de faire appel, ont indiqué des médias italiens, dont riviera24.it.

Premier procès du genre en Italie

Cet intérimaire de 29 ans, habitant de Cagnes-sur-Mer (près de Nice) engagé à gauche, est au centre d’une affaire de passeur « humanitaire », de « délit de solidarité », qui était l’année dernière encore inédite de l’autre côté de la frontière.

Le militant s’était fait arrêter le 22 juillet 2016 en Italie avec, à bord de son véhicule, une famille de cinq Soudanais du Darfour qu’il avait rencontrés dans un centre d’accueil et qu’il voulait ramener en France sans contrepartie financière.

« C’était un acte non prémédité, avait-il expliqué à 20 Minutes en février 2017. Mais si ce n’était pas légal, c’était au moins légitime. »

Devant la cour d’appel de Gênes

« La décision du parquet de faire appel ne me surprend pas. Au vu de ses réquisitions, c’est plutôt le contraire qui m’aurait étonné », a réagi Ersilia Ferrante, l’une des avocates du Français, interrogée par Nice-Matin.

Le second procès aura lieu devant la cour d’appel de Gênes. La défense a indiqué au quotidien régional qu’elle plaiderait une nouvelle fois la relaxe.