Marseille: Le parrain corse Jean-Luc Germani condamné pour escroquerie et blanchiment
PRISON•Il a été condamné à dix-huit mois de prison par le tribunal correctionnel de Marseille…A.M. avec AFP
L'essentiel
- Figure du grand banditisme corse, Jean-Luc Germani a été condamné à dix-huit mois de prison pour escroquerie et blanchiment notamment.
- Durant sa cavale de quatre ans, il était le fugitif le plus recherché de France.
- Il est considéré comme l’un des barons du gang de La Brise de mer.
La chambre économique et financière du tribunal correctionnel de Marseille a condamné lundi Jean-Luc Germani, une figure du banditisme corse, à dix-huit mois de prison. Longtemps considéré comme le fugitif le plus recherché de France, Jean-Luc Germani, 52 ans, avait comparu en décembre pour escroquerie et blanchiment en bande organisée ainsi que pour recel d’abus de biens sociaux.
Une enquête financière avait été lancée dans le sillage de l’assassinat de Richard Casanova, beau-frère de Jean-Luc Germani. Considéré comme un « baron » de la bande criminelle corse de La Brise de Mer, Casanova avait été abattu le 23 avril 2008 alors qu’il sortait d’une concession automobile de Porto-Vecchio (Corse du Sud). En s’effondrant, Richard Casanova laissait échapper 3.500 euros en billets qu’il venait vraisemblablement de percevoir.
Quatre ans de cavale
Les investigations conduites autour du garage géré par Michel Quilici – condamné à deux ans de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende – ont démontré l’existence de différentes escroqueries commises au préjudice d’organismes de crédits et compagnies d’assurances. Jean-Luc Germani avait bénéficié de trois crédits auto pour un total de 60.000 euros qui lui avaient servi à financer ses parts dans la société Casteddi d’Arraghju, en vue de l’acquisition d’un terrain à Porto-Vecchio.
Jean-Luc Germani avait été interpellé le 27 novembre 2014, près de Paris, au terme d’une cavale entamée en juin 2011. En juin 2017, le tribunal correctionnel de Marseille l’a condamné à quatre ans de prison pour violences volontaires. Durant sa cavale, Jean-Luc Germani avait échappé à un contrôle des gendarmes en braquant un laser rouge sur un militaire lancé à ses trousses, assurant qu’il ne s’agissait pas d’une arme.
Depuis son arrestation, Jean-Luc Germani a aussi été condamné à deux peines de six ans de prison en 2015 pour un « coup de force » opéré en janvier 2011 au sein du cercle de jeux parisien Wagram, et en février 2016, pour une association de malfaiteurs en vue de la préparation du meurtre en bande organisée de Jean-Claude Colonna, cousin de l’ancien parrain de l’île de Beauté « Jean-Jé » Colonna.