JUSTICEVingt-cinq ans de réclusion pour l'assassinat de l'ex-nourrice de son fils

Angers: Le père d'un bébé secoué condamné à 25 ans de prison pour l'assassinat de la nourrice

JUSTICELe père de famille avait mortellement poignardé une assistance maternelle qu’il accusait d’avoir handicapé son fils…
Illustration. Un bébé.
Illustration. Un bébé. - C. Delahaye / Sipa
Julie Urbach

J.U. avec AFP

L'essentiel

  • Nelly Le Bouard a été sauvagement poignardée dans son garage le 16 avril 2013 près d’Angers.
  • Olivier Le Brun, dont l’un des fils était gardé chez la victime, a avoué avoir prémédité l’homicide. Il a été condamné au Mans ce vendredi.

Le verdict est tombé. La cour d’assises de la Sarthe, au Mans, a condamné vendredi en appel un père de famille à 25 ans de réclusion. Il était jugé pour l’assassinat d’une assistante maternelle qu’il accusait d’être à l’origine de l’infirmité d’un de ses fils, victime du syndrome du bébé secoué. La peine est conforme aux réquisitions du ministère public, qui avait demandé la confirmation de la peine de première instance à l’encontre de l’accusé âgé de 50 ans.

Les faits s’étaient déroulés à Savennières, près d’Angers (Maine-et-Loire), dans la nuit du 15 au 16 avril 2013. L’accusé s’était introduit dans le domicile de la victime muni de plusieurs armes blanches, tout de noir vêtu et les yeux maquillés, en forçant la porte du garage puis en coupant l’électricité pour attirer son attention.

Nelly Le Bouard, 51 ans, avait été retrouvée le matin dans le garage, un couteau de boucher planté dans le ventre et une dague de chasse dans la gorge, son corps présentant au total 18 plaies.

Un meurtre prémédité

Le jour même, à la suite d’une perquisition à leur domicile révélant la présence de traces de sang, les gendarmes avaient placé en garde à vue l’accusé et son épouse. Un contentieux connu de la justice les opposait à l’assistante maternelle au sujet d’un de leurs enfants, victime du syndrome du bébé secoué, qui a depuis perdu l’usage de la vue. On ignore toujours qui est à l’origine de ces violences.

Le père de famille, dépressif et en arrêt de travail au moment des faits, a reconnu la préméditation de l’assassinat de Nelly Le Bouard.