JUSTICELa comptable détourne 400.000 euros, la boîte frôle le dépôt de bilan

Bourg-en-Bresse : La comptable vole 400.000 euros à son patron, la boîte frôle le dépôt de bilan

JUSTICELa salariée d'une PME de l'Ain était jugée mardi devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse...
Elisa Frisullo

E.F.

L'essentiel

  • La comptable a falsifié pendant dix ans les comptes de la société dans laquelle elle était embauchée depuis 1998.
  • Pendant dix ans, elle a escroqué son patron sans que ce dernier ne se doute de quoi que ce soit.

A la maison, comme dans son entreprise, c’est elle qui tenait les comptes. Si bien que, pendant dix ans, ni son patron ni son mari n’ont jamais rien suspecté de ses actions frauduleuses. Mardi, Sandrine R., une comptable de 43 ans, a été condamnée à deux ans de prison, dont six mois ferme, par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse (Ain) pour avoir détourné d’importantes sommes d’argent dans son entreprise.

Pendant dix ans, la quadragénaire a falsifié la comptabilité de la société Hyper cuisines, une PME où elle était employée comme secrétaire et comptable depuis 1998, et a ainsi encaissé 400.000 euros, relate Le Progrès (lien payant). Une énorme escroquerie d’autant plus difficile à avaler pour son patron que Sandrine était considérée bien plus que comme une simple employée.

Considérée comme une amie

Le chef d’entreprise lui prêtait régulièrement son appartement en Corse, lui accordait toute sa confiance, au point de lui laisser des chèques en blanc ou la carte bancaire de l’entreprise. La comptable a encaissé plus de deux cents chèques de la société sur ses propres comptes.

Alors que l’entreprise frôlait le dépôt de bilan, la quadragénaire est allée jusqu’à arnaquer les services fiscaux en ne reversant qu’une partie de la TVA de la société. Si bien qu’aujourd’hui, Hyper Cuisines doit rembourser la TVA et fait face à des redressements fiscaux.

Une piscine, des voitures...

De cet argent, la comptable a fait bon usage et a offert à sa famille, une piscine, deux voitures. Lorsqu’elle a été interpellée, à la grande surprise de son mari qui n’avait rien remarqué, ses comptes bancaires étaient bien garnis.

A la barre, mardi, du tribunal correctionnel, la prévenue a expliqué qu’elle n’arrivait pas à s’arrêter. « C’était plus fort que moi, je me disais toujours que c’était la dernière fois », a-t-elle indiqué, selon le quotidien régional. Sandrine R. a également été condamnée au remboursement de la totalité de l’argent détourné.