ESCROQUERIELe couple mentait sur la maladie de leur fille et récoltait des fonds

Yonne: Des parents condamnés pour avoir collecté des fonds en mentant sur la maladie de leur fille

ESCROQUERIELa petite Lydie était asthmatique mais ses parents affirmaient qu’elle était atteinte d’une pathologie bien plus grave…
20 Minutes avec agence

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Les parents de la petite Lydie ont été condamnés par le tribunal de Sens (Yonne) à cinq mois de prison ferme pour « escroquerie », rapporte France Bleu Auxerre. Surendetté, le couple avait créé une association, « Le souffle de Lydie », pour récolter des fonds destinés à soigner leur fille atteinte d’une grave maladie respiratoire. Mais l’enfant était seulement asthmatique.

Un fauteuil roulant et de l’argent

C’est un médecin qui a découvert la supercherie en 2013. Après avoir vu un reportage que France 3 avait consacré à la mobilisation autour de la fillette, cette professionnelle de santé a contacté la procureure de la République de Sens. Elle a alors indiqué à la magistrate que l’enfant n’était pas atteint de broncho-pneumopathie obstructive chronique cancéreuse​ (BPCO). La fillette n’avait pas non plus besoin d’une greffe de poumon et d’artère, contrairement à ce qu’affirmaient ses parents pour justifier leur collecte de fonds.

De plus, la BPCO ne peut être cancéreuse et les enfants ne peuvent pas développer cette maladie. Le couple de l’Yonne a malgré tout reçu de généreux donateurs un fauteuil roulant et de l’argent. En tout, une cinquantaine de personnes abusées par le mensonge ont été identifiées par les enquêteurs.

« Je me suis trompée sur le diagnostic »

« Ces parents ont gâché l’enfance de leur fille pendant un an et demi. Madame n’était jamais satisfaite des résultats des examens médicaux. Elle a donc inventé son propre diagnostic. Mais c’est terrible ! A dix ans, cette gamine pensait qu’elle avait un cancer et qu’elle allait mourir », a dénoncé l’avocate du conseil départemental, partie civile.

Face à la cour, la mère a affirmé que sa fille « n’allait vraiment pas bien. […] Je n’ai pas menti, je me suis trompée sur le diagnostic. » Quant au père de la fillette qui avait alors 9 ans, il a expliqué avoir fait confiance à sa femme et n’avoir « pas créé l’association dans un but d’enrichissement ». Outre leur peine de prison ferme, les deux époux ont été condamnés à dix mois d’emprisonnement avec sursis. Ils devront aussi rembourser les personnes escroquées et 3.000 euros au conseil départemental pour préjudice moral.