VIDÉO. Disparition de Lucas Tronche: Un an de prison ferme pour l’homme qui donnait de fausses nouvelles aux parents
JUSTICE•L’homme est accusé d’avoir écrit à la famille du garçon, disparu en mars 2015 dans le Gard…Nicolas Bonzom
Le « corbeau », qui a chamboulé pendant plusieurs mois l’enquête sur la disparition de Lucas à Bagnols-sur-Cèze, a été condamné ce lundi par le tribunal correctionnel de Nîmes à deux ans de prison, dont un an avec sursis. L’homme, âgé de 58 ans, a envoyé des courriers donnant de fausses nouvelles aux parents de cet adolescent.
Le quinquagénaire, qui n’a pas assisté à la lecture du délibéré, devra également se soumettre à une obligation de soin et a écopé d’une interdiction d’entrer en relation avec les parents de Lucas, à qui il devra verser à chacun un euro de dommages et intérêt.
« Une violence psychologique »
Lors de sa comparution, le parquet avait requis deux ans fermes à l’encontre de cet employé d’un supermarché de la Drôme, qui a envoyé onze lettres à destination de la famille de l’adolescent disparu, entre octobre 2015 et juillet 2016. Dans ses missives, l’homme s’était d’abord montré bienveillant, expliquant que le garçon avait fugué, avant de faire culpabiliser les parents et de remettre en cause leur attachement à leur fils.
Des courriers qui avaient suscité, outre l’ouverture « d’une enquête dans l’enquête », une véritable « violence psychologique » pour les parents de Lucas, avait noté leur avocate.
« Besoin d’être au centre de l’attention »
Lors de l’audience, le 18 octobre dernier, le quinquagénaire, qui aurait « besoin d’être au centre de l’attention, [souffrant] de troubles sévères du jugement et d’un comportement de justicier », selon des experts psychiatriques qui se sont penchés sur son cas, avait expliqué devant le tribunal correctionnel avoir agi pour « rassurer » les parents.
Le 18 mars 2015, l’adolescent de 15 ans disparaissait alors qu’il devait se rendre à la piscine, sans prendre ses affaires. Depuis, l’enquête piétine et aucun élément concret n’a permis de retrouver la trace du jeune Gardois, malgré un portrait-robot, lancé par la police dernièrement, pour identifier un homme aperçu près du lieu de sa disparition.