Œufs d’orEt si vous vous offriez une télécabine ?

Pyrénées : A Saint-Lary, on s’arrache les vieilles télécabines mises en vente

Œufs d’orLa station de ski pyrénéenne de Saint-Lary vendra le 28 janvier, aux enchères et pour la bonne cause, dix de ses vieilles télécabines retraitées. Et des idées de recyclage décalées, ce n’est pas ça qui manque
Hélène Ménal

Hélène Ménal

L'essentiel

  • Mis en service il y a quarante-cinq ans, les œufs blancs de la station de ski de Saint-Lary, dans les Pyrénées, ont été mis à la retraite.
  • Dix de ces télécabines chargées de souvenir seront vendues aux enchères le 28 janvier lors d’une opération caritative.
  • Restaurants, entreprises, particuliers versés dans la déco branchée, les acheteurs potentiels se bousculent déjà au portillon.

Pas besoin de casser des « œufs » pour s’en débarrasser. La station de ski de Saint-Lary, dans les Hautes-Pyrénées, a trouvé une solution bien plus tendance pour recycler ses vieilles télécabines blanches de marque Poma, désormais « vintage », expédiées à la retraite au printemps dernier après quarante-quatre ans de bons et loyaux service. Pomponnées une dernière fois sur leur aire de garage, dix d’entre elles seront vendues aux enchères le 28 janvier à la guinguette d’hiver du Pla d’Adet. Et, à peine la nouvelle éventée sur les réseaux sociaux, les mateurs se bousculent déjà au portillon. « Il faut dire que ces cabines ont une âme. Ce sont des morceaux d’histoire. Des familles y ont ri, stressé aussi sans doute », souligne Anne Marty, la directrice générale adjointe d’Altiservice, l’exploitant de la station pyrénéenne. Et ils sont donc nombreux à vouloir perpétuer leur souvenir.



Depuis l’ouverture des enchères sur Internet en fin de semaine dernière, à 500 euros la mise à prix, une grosse vingtaine d’acheteurs potentiels se sont déjà signalés. Anne Marty croit savoir qu’il y a parmi eux un restaurateur toulousain. Veut-il installer une table VIP, en se servant des râteliers à skis pour les parapluies de ses clients ? Suspense. « Je sais qu’une entreprise a l’idée de s’en servir de cabine pour téléphoner au calme dans un open space, un autre veut décorer un hall d’accueil », poursuit la responsable. Sans compter les particuliers, qui salivent déjà de voir leurs amis se pâmer en découvrant leur dernière trouvaille dans leur salon.

Ne pas oublier la remorque

Peu importe la destination finale de ces « gros bébés » de plus de 300 kg, qu’il faudra, pour les veinards qui remporteront la mise, « venir chercher avec une remorque ». Pour Altiservice, l’essentiel est que les enchères atteignent des sommets. Car cette vente insolite est caritative. L’ensemble des fonds récoltés seront reversés à l’association Petits Princes, qui réalise les rêves des enfants malades. « Nous sommes une station familiale, c’était une évidence pour nous », explique Anne Marty qui prévoit déjà une opération identique l’année prochaine avec les vieilles télécabines de la station de Font-Romeu.