Sosie d’un des élus les plus célèbres des Etats-Unis, Jeff Jones, 77 ans, est un guitariste classique à la retraite qui vit à Los Angeles, où il contribue encore parfois à des musiques de film. Et depuis des années, on le prend fréquemment pour Bernie Sanders, dans la file d’attente à la banque ou au marché, où on l’interpelle pour lui demander s’il est bien le sénateur démocrate.

Jeff Jones est même parfois obligé de jurer à ses interlocuteurs qu’il n’est pas le vrai Bernie Sanders. Pour éviter toute confusion, sa fille lui avait fait un sweat-shirt blanc frappé en lettres bleues et rouges de l’inscription « Je ne suis pas Bernie ».

« J’ai refusé (…) d’incarner Bernie »

« Je suis un fan de Bernie. J’aime la direction dans laquelle il veut faire bouger les choses », a affirmé Jeff Jones, qui ne se plaint pas de cette ressemblance. « Il est très bon, il a toujours la même motivation », sourit le septuagénaire en entendant la foule acclamer son candidat, qui a été hospitalisé l’an dernier après un accident cardiaque.

Jeff Jones assure ne pas cultiver sa ressemblance avec Bernie Sanders, simple « accident de la nature » selon lui. Et il ne veut pas non plus en tirer parti. « J’ai refusé des propositions d’incarner Bernie, de faire des photos. Ça doit servir les intérêts de Bernie, autrement, je ne veux pas être impliqué », explique-t-il.

Pour éviter de nuire à son candidat, Jeff Jones prend d’ailleurs soin d’éviter de trop apparaître à des événements électoraux, de peur d’affoler le dispositif de sécurité. C’est la raison pour laquelle il s’abstiendra de se rendre en personne dans un bureau de vote pour déposer son bulletin. Il l’enverra par la poste comme la loi électorale l’autorise en Californie.