Une entreprise de prêt-à-porter a créé la polémique lors de la Fashion Week de New York. La marque Bstroy propose en effet des vêtements faisant référence aux tueries de masse qui ont été perpétrées dans les écoles américaines, rapporte le HuffPost.

Sur son compte Instagram, la marque a mis en ligne ce mardi des photos d’un défilé. On y voit notamment des sweat-shirts arborant les noms « Sandy Hook », « Columbine » ou « Stoneman Douglas » : autant de lieux d’écoles où ont eu lieu des massacres.

Souligner « l’ironie de la vie »

Les pulls sont également parsemés de trous évoquant des impacts de balles. La marque ne s’est pas expliquée sur ce choix « artistique ». Le couturier Brick Owens, créateur de Bstroy, a cependant partagé sur Instagram la capture d’un commentaire semblant résumer l’intention de cette collection.

« Parfois, la vie peut être douloureusement ironique. Comme l’ironie de mourir violemment à un endroit que vous pensiez sûr et contrôlé, par exemple une école », indique le message. « Cela nous rappelle en permanence la fragilité, la brièveté et le caractère imprévisible de la vie, mais aussi son potentiel sans limites. »

« Des malades »

Les considérations du créateur de mode n’ont pas tempéré les ardeurs des internautes, qui ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux. Le mot « dégoûtant » revient régulièrement pour décrire la démarche de la marque. Les créateurs sont accusés de vouloir « gagner de l’argent grâce à une tragédie », de « manquer d’empathie » ou d’être « des malades ».

Les administrateurs d’une page Instagram créée en hommage à une professeure assassinée lors de la tuerie de Sandy Hook, en 2012, se sont aussi exprimés. « Notre douleur ne peut pas être utilisée pour votre mode », ont déclaré ceux qui alimentent la mémoire de cette enseignante, morte en protégeant des élèves.