TRANSPORTLeur train s'arrête à la frontière, il n'a pas le droit de rouler en Suisse

Alsace: Leur train s'arrête à la frontière, il n'a pas le droit de rouler en Suisse

TRANSPORTUne rame entre Mulhouse et Bâle a dû être stoppée en gare de Saint-Louis, ce vendredi. La cause? Elle n'était pas homologuée pour passer la frontière suisse
T.G.

T.G.

L'essentiel

  • Une rame entre Mulhouse et Bâle a dû être stoppée en gare de Saint-Louis, ce vendredi. « « Il nous a été demandé de descendre car le train n'avait pas l'autorisation d'aller en Suisse », explique un usager
  • Pourquoi ne pouvait-elle pas passer la frontière ? Car cette rame bi-mode, thermique (diesel) et électrique, n'a pas les autorisations nécessaires.
  • Pourquoi s'est-elle retrouvé à sur cette ligne alors ? « On a détecté un problème de vitre sur le train avant le départ et on l'a supprimé pour des questions de sécurité », répond la SNCF. « Pour éviter de pénaliser l'ensemble des voyageurs, il a été décidé de prendre cette rame qui pouvait effectuer une partie du trajet. »

«Il nous a été demandé de descendre à Saint-Louis [dans le Haut-Rhin] car le train n’avait pas l’autorisation d’aller en Suisse. » Stéphane Gully a vécu un voyage agité, ce vendredi matin, pour se rendre à son travail, « dans la région de Soleure », entre Bâle et Berne. « Au lieu de faire le trajet en 1h10 depuis Rixheim, j’ai mis 2h40 », peste-t-il en assurant que « ce n’est pas la première fois que ça arrive ».

Ce vendredi, c’est la rame de son TER qui était donc en cause. « Le contrôleur nous a dit que pour des raisons de pollution, elle n’avait pas le droit de circuler de l’autre côté de la frontière », reprend l’usager, qui avait déjà entendu cet argument « l’an passé ». « C’est normal, c’était exceptionnellement une rame régiolis bi-mode, c’est-à-dire thermique (diesel) et électrique, et la Suisse ne les accepte pas sur son territoire. Même si elle circule en mode électrique », explique-t-on du côté de la SNCF.

« On a détecté un problème de vitre sur le train »

D’après le constructeur Alstom, cette rame auarit tout à fait pu rouler côté helvète si elle avait été homologuée. Mais la demande en ce sens n’a pas été faite par la région Grand Est lors de sa commande. Des dérogations sont même possibles, dixit l’Office fédéral des transports suisses. Il n’avait reçu aucune demande ce matin. Mais alors, pourquoi cette Régiolis bi-mode s’est-elle retrouvée sur une ligne franco-suisse ?

« On a détecté un problème de vitre sur le train avant le départ et on l’a supprimé pour des questions de sécurité », répond la SNCF. « Pour éviter de pénaliser l’ensemble des voyageurs, il a été décidé de prendre cette rame qui pouvait effectuer une partie du trajet. » Jusqu’à Saint-Louis donc. Où, les voyageurs en correspondance ont été priés d’attendre une vingtaine de minutes sur le quai puis de prendre le train de la ligne Strasbourg-Bâle. Homologué, lui.

« Ça nous a mis en retard pour nos correspondances », regrette Stéphane Gully avant de reconnaître que « le reste de l’année, tout est bien coordonné. Mais l’été… » Demain, il l’assure, il prendra sa voiture.