Non, Quentin Tarantino n’a pas assisté au festival international de cinéma de Barranquilla (FICBAQ), en Colombie. La direction a avoué ce mardi avoir inventé la venue du réalisateur en guise de stratégie publicitaire.

Le festival a voulu s’inspirer de l’épisode radio La Guerre des mondes d’Orson Welles, qui avait provoqué la panique à New York en 1938 en annonçant l’arrivée des extraterrestres. Les organisateurs voulaient ainsi promouvoir l’événement, dont la dernière édition se tient de ce mardi jusqu’au 22 mars.

La mairie prend ses distances

« Plutôt que de provoquer panique et rejet, nous avons généré l’enthousiasme de milliers de personnes qui veulent approcher Quentin Tarantino », explique un communiqué officiel. Mais la stratégie a surtout provoqué indignation et moqueries, poussant la municipalité à prendre ses distances.

Le secrétariat de la culture de Barranquilla a ainsi indiqué qu’il ne partageait pas « l’intention, le contenu, ni les actions réalisées dans le cadre de la supposée stratégie » du festival. L’administration a relevé sur Twitter un « malaise compréhensible dans l’opinion publique et parmi les médias ».

« Nous nous sentons abandonnés »

De son côté, le codirecteur du festival Giuliano Cavalli a soutenu à Blu Radio qu’il s’agissait d’une « question de visibilité », l’événement connaissant de grandes difficultés économiques. « Nous cherchions à faire connaître le festival car nous y travaillons depuis 2013 et nous nous sentons abandonnés ».

Il s’est excusé pour « la désillusion » causée aux fans de Quentin Tarantino. Le festival n’avait selon lui de toute façon pas les moyens d’inviter le réalisateur américain, le budget moyen pour cette ultime édition n’étant que de 19.000 dollars.