Etats-Unis: Il rend à la bibliothèque un exemplaire du magazine «Life» qu’il avait volé cinquante ans plus tôt
RETARDATAIRE•Le voleur repenti a renvoyé la revue volée à l'établissement, accompagnée d'un mot d'excuse et d'un chèque de 100 dollars20 Minutes avec agence
Mieux vaut tard que jamais. Fin février, le personnel de la bibliothèque municipale de Parma, dans l’Ohio (États-Unis), a reçu un étrange colis. Dans une enveloppe à bulles, les employés ont découvert un numéro de la revue américaine Life daté de septembre 1968, rapporte Ouest-France, qui a repéré l’histoire dans le magazine numérique Atlas Obscura.
Le magazine était accompagné d’une lettre anonyme dactylographiée : « Bonjour, j’ai volé ce magazine de la bibliothèque de Ridge Road à Parma quand j’étais gamin. Je suis navré. J’ai joint un chèque pour les pénalités de retard ».
Un chèque de 100 dollars
En effet, le mystérieux lecteur avait joint à son envoi un chèque de 100 dollars (88 euros), soit le plafond maximal des pénalités appliquées par l’établissement aux retardataires. Un joli geste qui a surpris le personnel de la bibliothèque.
Les employés ont tenté de retrouver l’identité du voleur repenti, un certain Brian. En vain. « Le chèque est signé mais le nom de famille est difficile à déchiffrer », a déclaré l’un d’eux, Robert Rua à Atlas Obscura. La bibliothèque assure de son côté qu’il s’agit bien d’un exemplaire lui appartenant. Elle a pu identifier le numéro collector grâce à l’autocollant distinctif figurant sur l’un des coins du magazine.
Un témoignage du temps passé
Le magazine volé est plutôt en bon état, malgré des couleurs passées et quelques accrocs sur le bord des pages. Les Beatles, alors à l’apogée de leur carrière, figurent à la Une. Le magazine renferme des informations précieuses sur l’actualité de l’époque, dont un dossier sur Richard Nixon, 37e président des États-Unis, avant que n’éclate le scandale du Watergate qui le poussera à la démission.
Le personnel de la bibliothèque a l’intention d’utiliser cette anecdote pour inciter leurs lecteurs retardataires à rendre leurs ouvrages. Les employés prévoient d’exposer le magazine avec la lettre, accompagné d’une plaque rappelant qu’il n’est « jamais trop tard » pour rendre les livres empruntés.