Un peu plus de 20.000 dollars pour un simple accident de vélo. Une patiente a été facturée 20.243 dollars dans un hôpital public de San Francisco après son accident. Son cas a attiré l’attention de Vox, qui enquête depuis un an sur l’opacité des tarifs des services d’urgences aux Etats-Unis. Après quelques semaines de battage médiatique, l’hôpital a accepté de réduire la facture à 200 dollars, rapporte Vox ce jeudi.

L’assurance de Nina Dang n’a couvert qu’une petite partie de la facture, 3.800 dollars sur un total de 24.000 dollars… pour un bras cassé. Sa compagnie d’assurances n’avait en effet pas d’accord de tarification avec l’hôpital Mark Zuckerberg (rebaptisé ainsi après un don de 75 millions de dollars de la part du fondateur de Facebook).

Des soins hors de prix

C’est le problème majeur aux Etats-Unis : les patients doivent constamment vérifier que tel médecin, procédure ou hôpital sont bien inclus dans leur couverture, et quel sera le reste à charge. Pour dénoncer cette complexité, Vox a monté une base de données de 2.000 factures « surprises » aux montants faramineux, envoyées par des lecteurs.

Ces affaires commencent à mobiliser les élus. Plusieurs sénateurs ont déposé des projets de lois. A San Francisco, le conseil municipal a annoncé des auditions. L’hôpital Zuckerberg n’a pas annoncé de changement de ces pratiques. Seuls les cas médiatisés bénéficient pour l’instant de rectifications de leurs factures.

« C’est très bien que cette patiente s’en soit sortie ! », a tweeté Sarah Kliff, la journaliste de Vox en charge du projet. « Mais c’est quand même une très mauvaise façon de gérer un système de santé que de devoir passer par des journalistes qui enquêtent sur les factures médicales. »