L’arrestation d’une jeune femme qui postait des vidéos d’elle dansant dans sa chambre sur Instagram a suscité l’indignation en Iran, rapporte The Guardian. Pantalon taille basse, haut sexy arrivant au-dessus du nombril… sur l’un de ses clips, largement partagé sur Internet, la jeune Maedeh Hojabri dansait sur de la musique pop rythmée. Une vidéo condamnée par le gouvernement d’autant plus que la jeune Iranienne s’est filmée avec la chevelure découverte, sans le voile de rigueur dans le pays.

Maedeh Hojabri, qui alimente un compte Instagram suivi par plus de 60.000 abonnés, fait partie désormais des nombreux utilisateurs des réseaux sociaux qui ont été arrêtés ces derniers temps en Iran.

L’ensemble des détenus arrêtés pour une utilisation « immorale » des réseaux sociaux, ont été sommés de participer à un stage éducatif auprès de la télévision du gouvernement. Ils ont également été contraints de formuler des aveux forcés.

En Iran, l’opinion publique craint que les autorités finissent par interdire Instagram

La chaîne de télévision du gouvernement a diffusé les images d’une jeune femme au visage flouté, on la voit pleurer et trembler tout en expliquant pourquoi elle produisait des vidéos : « Ce n’était pas pour attirer l’attention. J’avais des abonnés et ces vidéos étaient pour eux. Je n’avais aucune intention d’encourager les autres à faire de même… J’ai travaillé seule, je n’ai reçu aucune formation. Je fais seulement de la gymnastique. »

L’opinion publique craint que les autorités finissent par interdire Instagram, qui reste l’une des rares applications occidentales autorisées en Iran. Facebook et Twitter y sont filtrés.