Etats-Unis: Une église met Marie, Joseph et Jésus en cage pour protester contre la séparation des familles de migrants
INSOLITE•Le doyen de l’église voit en l’histoire de Jésus et ses parents une similitude avec les immigrants qui demandent l’asile…Naomi Mackako
Une église de la ville d’Indianapolis aux Etats-Unis a érigé sur sa pelouse un diorama de Marie, Joseph et Jésus enfermés dans une cage. Cette œuvre est un signe de protestation contre la politique de « tolérance zéro » du chef d’Etat américain qui vise à séparer les familles d’immigrants, rapporte BuzzFeed.
L’installation qui montre une statue de Joseph le regard abaissé vers Marie assise avec Jésus endormi dans ses bras, s’oppose à la détention des enfants dans des cages. « Quand j’ai lu les histoires de la Sainte Famille dans les Écritures, ils étaient au milieu de choses assez chaotiques », a déclaré à la chaîne RTV 6 Stephen Carlsen, le doyen de la paroisse. Et d’ajouter : « Ils ont dû fuir en Egypte pour l’asile… Le pouvoir menaçait et tuait même des gens à l’époque de Jésus. Ils étaient une famille sans-abri avec nulle part où aller. Je pense que notre foi nous dicte qui nous devons être ».
Laisser les valeurs chrétiennes guider les cœurs
« Le fait que ce soit controversé n’est pas parce que je veux être le sujet d’une controverse », a poursuivi le doyen. « Ce qui est controversé, c’est que nous nous détournions des valeurs qui devraient nous guider. Le but d’une icône religieuse est de guider nos cœurs, et si au début les gens sont contrariés par cela, c’est que c’est Dieu qui essaye de guider leur cœur. Et j’espère que leurs cœurs s’adouciront ».
Dans un communiqué transmis aux médias, le doyen a déclaré : « Les Saintes Écritures sont claires sur la façon dont nous devons traiter les gens qui cherchent à assurer la sécurité de leurs familles - nous devons faire preuve de compassion et les accueillir… Nous ne resterons pas là pendant que les enfants sont enlevés à leurs parents ».
Interrogé sur la durée d’exposition du diorama, Stephen Carlsen a répondu : « Combien de temps allons-nous continuer à détenir des familles indéfiniment ? »