Bassin d'Arcachon: Quel est ce phénomène appelé «mamma» observé dans le ciel orageux?
METEO•Dimanche, le ciel orageux du bassin d’Arcachon a été encombré d'étranges protubérances. Sébastien Laflorencie, professeur à l’Ecole nationale de la météorologie à Toulouse, explique ce phénomène de mamma (mammatus pour les Anglo-Saxons) à «20 Minutes»…Elsa Provenzano
L'essentiel
- Un ciel particulier, truffé de protubérances vaporeuses, a été observé sur le bassin d’Arcachon dimanche.
- Un spécialiste en météorologie nous explique le phénomène des mammas, des particularités qui peuvent être associées à des nuages.
Dimanche, le ciel orageux du bassin d’Arcachon était encombré de protubérances vaporeuses qui ont fait réagir sur les réseaux sociaux. Sébastien Laflorencie, professeur à l'Ecole nationale de la météorologie à Toulouse explique à 20 Minutes ce phénomène qui n’a rien d’exceptionnel et qui est appelé mamma (mammatus pour les Anglo-Saxons).
« Ce sont des protubérances pendantes à la surface inférieure d’un nuage, qui portent ce nom car elles ont l’aspect de mamelles », détaille le spécialiste. C’est l’organisation météorologique mondiale, dont le siège est à Genève, qui nomme les nuages et les phénomènes associés.
« Une évaporation rapide »
La mamma n’est pas un nuage mais une particularité supplémentaire associée le plus souvent avec certains nuages comme les cirrus, les cirrocumulus, les altocumulus, les altostratus, les stratocumulus et les cumulonimbus.
Pour que des mammas se développent dans le ciel, il faut néanmoins que certaines conditions soient réunies. « Elles sont souvent dues à une chute d’une partie froide du nuage dans de l’air plus chaud et sec qui se trouve au-dessous », explique le professeur.
aIl y a une évaporation rapide qui laisse à voir des contours nuageux très nets avec une eau liquide qui devient vapeur. Elles n’apparaissent pas forcément par temps orageux mais quand c’est le cas, elles se forment en général après les intempéries.
Le phénomène n’est pas du tout exceptionnel et peut s’observer toute l’année, sans critères géographiques particuliers. « Mais ce dimanche c’était particulièrement spectaculaire car associées à des cumulonimbus, le nuage des superlatifs, les mammas sont très belles », commente Sébastien Laflorencie.