SOLIDARITEDeux pilotes français s'envolent pour secourir les migrants en Méditerranée

Deux pilotes français s'envolent pour secourir les migrants en Méditerranée

SOLIDARITEBenoît Micolon et José Benavente ont mis toutes leurs économies dans l’achat d’un avion MCR-4S...
Naomi Mackako

Naomi Mackako

Deux pilotes français ont acheté un avion pour fournir un appui aérien et repérer les canots de migrants en détresse dans la Méditerranée, rapporte Le Monde. Benoît Micolon et José Benavente ont mûri ce projet humanitaire pendant longtemps avant de le mettre en application.

Les deux amis qui se sont rencontrés à l’école de pilotage en 2006, ont voulu mettre à contribution leur passion pour l’aviation et répondre à un manque critique d’appui aérien dont pâtissent de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) qui secourent les migrants en Méditerranée.

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Sauvetages et naufrages

« Quand les humanitaires de SOS-Méditerranée [une des ONG présentes au large de Tripoli, avec l’Aquarius, son bateau] nous ont expliqué le mal qu’ils avaient à repérer les canots dans les vagues, on a compris qu’on pouvait vraiment être utile, tout de suite », a expliqué Jose Benavente, un Lyonnais de 49 ans installé à Kinshasa (République Démocratique du Congo).

Créée le 28 janvier dernier, leur association « Pilotes Volontaires » part pour la première fois en mission ce mardi 2 mai, et rallie Malte, leur base arrière, à bord de leur avion baptisé « Le Colibri ». Les deux pilotes ont investi l’intégralité de leurs économies, soit 130.000 euros dans l’achat de leur appareil. « Au départ, on avait pensé monter une opération de crowdfunding pour trouver de l’argent, mais ça aurait pris trop longtemps. Le printemps est là, les départs de Tripoli reprennent », a déclaré José Benavente au Monde.

Une capacité de repérage 100 fois supérieure à celle depuis le pont d’un navire

En survolant les eaux à basse altitude, la capacité de repérage du Colibri est 100 fois supérieure à l’observation possible depuis le pont d’un navire. La première mission du binôme a pour objectif de « quadriller le rectangle de 150 kilomètres de l’est à l’ouest, sur 50 kilomètres au nord de Tripoli ; la zone dans laquelle se concentrent le maximum de sauvetages et les naufrages ».

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Au premier trimestre de l’année 2018, près de 500 personnes ont perdu la vie au large des côtes libyennes, rapporte l’Organisation internationale pour les migrations. « Il y a urgence à assister les navires ONG en repérant les canots et en les leur signalant en même temps qu’au MRCC [Maritime Rescue Coordination Centre], l’organisme officiel italien qui gère les sauvetages », soulève José Benavente.