VIDEO. Bordeaux: 30 km/h, léger, pratique... Le skate électrique débarque grâce à la start-up Elwing Board
SKATEBOARD•Un nouveau moyen de transport qui pourrait intéresser les citadins...Clément Carpentier
L'essentiel
- Elwing Board a créé, il y a un an et demi, son premier skate électrique.
- Le produit, très léger, de cette start-up bordelaise se dirige avec une télécommande à la main et peut rouler pendant 15 kilomètres.
- Il existe aujourd’hui un vide juridique sur son utilisation dans l’espace public.
Quentin Sartorius, casque sur la tête, file avec son skate entre les tables et chaises. Pas en poussant très fort avec son pied mais simplement en appuyant sur un bouton de la télécommande à la main. « On peut aller jusqu’à 30 km/h », sourit le cofondateur de Elwing Board. Cette start-up, installée à Darwin à Bordeaux, commercialise maintenant depuis un an et demi, un skate électrique. Un nouveau moyen de transport pour se déplacer notamment en ville.
« On vivait en Chine avec Gaël (son associé). C’est là-bas qu’on a commencé à étudier le marché et ses fabricants. On a mis un an et demi à construire notre propre skate. »
À partir de là, Quentin Sartorius rentre en France pour le développer. En 2017, cet ancien directeur adjoint de Décathlon au pays du soleil levant, en vend 400 à travers toute l’Europe. Si ce ne sera sûrement jamais un produit grand public, ce skate électronique, Frédéric, un utilisateur de la première heure, ne peut déjà plus sans passer :
« C’est super pratique car on peut le prendre dans les transports en commun mais aussi dans la voiture. Parfois, je viens en voiture et je finis en skate. »
On peut faire jusqu’à 15 kilomètres
Eh oui, elle est là, la force d’Elwing Board. Un skate ultra-pratique : « Déjà ce n’est pas un longboard mais un vrai skate. Il pèse à peine 4.7 kg. Son moteur ne se voit pas. Vous pouvez faire des figures comme un skate classique. Et quand vous tombez en rade de batterie, il est possible de continuer à rouler normalement ce qui n’est pas le cas de tous les modèles », insiste Quentin Sartorius. L’utilisateur peut faire jusqu’à 15 kilomètres avec son skate avant de le recharger (1h30) grâce à une prise. Tout ça pour le prix de 800 euros.
Comme pour le vélo ou la trottinette électronique, Frédéric rappelle tout de même que « ce n’est pas toujours évident la cohabitation avec les voitures. » Il faut dire que pour l’instant, il y a un vide juridique autour de l’utilisation du skate électronique. Selon le cofondateur de la start-up, « il faut rouler sur les trottoirs que le skate monte facilement mais on aimerait que ce soit aussi possible sur les voies cyclables comme en Californie aux Etats-Unis. » Ce serait sûrement plus simple pour les utilisateurs.
La start-up va continuer de se développer
En attendant que les autorités se penchent sur la question, Quentin Sartorius et son associé comptent bien passer à la vitesse supérieure : « L’objectif, c’est de vendre 1.000 planches cette année. » Ils vont aussi recruter deux nouvelles personnes pour améliorer la commercialisation de leur skate. Elwing Board veut se lancer à l’assaut des marchés américains et australiens. Là-bas, le skate électrique a déjà quelques années.