Canada: Un mystérieux bourdonnement pourrit la vie des habitants de Windsor
LA VERITE EST AILLEURS•Certains habitants se plaignent de maux de tête, d’insomnies et de dépression…Naomi Mackako
Un bourdonnement entêtant dont l’origine reste inconnue rend la vie dure aux habitants de la ville de Windsor au Canada, rapporte le New York Times.
Les habitants ont comparé le son au bruit d’un moteur diesel tournant au ralenti ou à un tonnerre lointain. La ville canadienne de 220.000 habitants est perturbée par ce ronflement depuis plusieurs années déjà. L’intensité, la durée ainsi que le moment où résonnera le bruit sont imprévisibles, ce qui est d’autant plus insupportable pour les citoyens. Cette pollution sonore détériore leur qualité de vie.
Partir pour ne plus l’entendre
Des résidents de Windsor se sont plaints de maux de tête, d’insomnies, d’irritabilité, de dépression et de bien d’autres symptômes auprès de Tracy Ramsey, membre de la Chambre des communes du Canada. L’élue reconnaît que ces personnes ont « désespérément besoin de réponse ». Une réponse que le gouvernement peine à donner depuis des années car ce bourdonnement aussi pénible qu’il soit ne représenterait aucun danger pour la santé à long terme ni de dommage auditif.
Un groupe privé a même été créé sur Facebook. Son but est d’enquêter pour trouver l’origine de ce bruit pénible. Mike Provost, un retraité, s’est pris de passion pour cette affaire et a déjà rempli 4.000 feuilles d'observations quotidiennes à propos du bourdonnement.
Certains habitants ont déjà pensé à faire leurs valises et à quitter la ville. « J’ai voulu [partir] plusieurs fois au cours de l’année écoulée parce que ça a été très dur », écrit une habitante sur Facebook. « Imaginez devoir fuir tout ce que vous connaissez et aimez juste pour avoir la chance de ne rien entendre bourdonner dans votre tête pendant quelques heures ».
Un gouvernement inactif
Suite à des recherches, l’Université de la ville a indiqué que le bruit pourrait probablement provenir de l’île de Zug où se trouve une haute exploitation de fourneaux. Les chercheurs ont déclaré qu’ils avaient besoin davantage de temps et de coopération de la part des autorités américaines pour identifier la source. « C’est comme courir après un fantôme », a dit le professeur Colin Novak.
Ailleurs dans le monde, des rumeurs similaires à celle de Windsor ont été observées, en Australie, au Royaume-Uni ainsi qu’aux Etats-Unis.