INSOLITEComment les gendarmes du Nord ont sauvé des journalistes de TF1

Nord: Comment les gendarmes ont sauvé une séquence du «20 heures» de TF1

INSOLITEPartie en reportage sur les intempéries, une équipe de TF1 s’était retrouvée dans une grosse galère…
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Ils ne pouvaient pas être davantage au cœur de l’info. Lundi dernier, une équipe de journaliste de l’agence Internep, assurant un reportage sur les intempéries pour TF1, s’est retrouvée bloquée par la neige sur l’autoroute A25. Ce sont les gendarmes de Steenvoorde qui leur ont sauvé la mise.

Lundi 11 décembre, de fortes chutes de neige avaient engendré une pagaille d’anthologie sur plusieurs axes routiers du département, notamment sur les autoroutes A16 et A25. Et parce qu’il fallait bien couvrir l’événement, des journalistes sont allés à la rencontre des nombreuses personnes bloquées dans leurs voitures, dans le froid, au risque de terminer, eux aussi, bloquée. C’est exactement ce qui est arrivé à l’ équipe de TF1 partie de Lille.

Plus d’électricité, plus de portables

« L’A25 était bloquée de Steenvoorde jusqu’à Saint-Sylvestre Cappelle. La patrouille de gendarmes qui effectuait la régulation est tombée sur cette équipe de journalistes dont la voiture s’était embourbée dans la neige », explique l’adjudant-chef Brazy, précisant que les militaires ont dû pousser la voiture pour la dégager.

Mais la galère de nos confrères était loin d’être terminée. « Avec les intempéries, il n’y avait plus d’électricité nulle part et le réseau de téléphonie mobile était hors-service », assure le militaire. Impossible donc d’envoyer les images tournées dans la journée, prévues pour passer dans le journal de 20 Heures. Avoir fait tout ça pour rien aurait été ballot. Les gendarmes ont donc proposé aux galériens de venir travailler dans leurs locaux, à la brigade.

Groupe électrogène et ligne d’urgence

« Nous avions un groupe électrogène pour l’électricité et une ligne d’urgence qui fonctionnait. L’équipe a pu monter et envoyer son reportage, passer des coups de fil et faire sécher ses affaires car ils étaient tous trempés. La journaliste se baladait dans les bureaux pieds nus », se rappelle l’adjudant-chef. Les quatre journalistes ont squatté la gendarmerie jusqu’à un peu plus de 20 Heures, histoire de regarder avec leurs sauveurs le journal télévisé.

« Ils sont même revenus le lendemain pour nous remercier et nous ont offert des chocolats », déclare le gendarme, ajoutant que ce jour maudit, ses hommes avaient procédé a bien d’autres interventions, notamment la prise en charge d’une jeune fille bloquée dans son collège après les cours. Sur la photo de famille on voit (de gauche à droite) : François, Thierry, Marion, le chef Dumoulin, le gendarme Agneray, le brigadier Petit, Tanguy et l’adjudant-chef Brazy.