CRISE ECONOMIQUEContre la famine, le Venezuela encourage à manger des lapins

Venezuela : Contre la famine, le gouvernement encourage à manger des lapins

CRISE ECONOMIQUEAlors que la majorité des Vénézuéliens souffre de la faim, le gouvernement préconise de manger du lapin, considéré comme un animal domestique dans le pays…
Le gouvernement vénézuélien incite à manger des lapins pour lutter contre la faim
Le gouvernement vénézuélien incite à manger des lapins pour lutter contre la faim - Geoffrey Swaine/Shutter/SIPA
Marie Lombard

Marie Lombard

Des lapins pour lutter contre la famine. Alors que le Venezuela s’enfonce dans la crise politico-économique, le gouvernement cumule les initiatives hasardeuses, destinées à enrayer la pénurie alimentaire et énergétique qui ronge le pays. Voici donc qu’après avoir modifié l’heure officielle pour l’accorder avec le soleil et ainsi consommer moins d’électricité, les autorités proposent le « plan lapin ».

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«Viande riche en protéines, sans cholestérol »

Mesure phare du grand plan d’agriculture urbaine lancé le 13 septembre dernier, ce plan encourage tout bonnement la consommation des lagomorphes, considérés par les Vénézuéliens comme des animaux de compagnie plus que comme des plats de résistance.

Pour défendre cette initiative, le ministre vénézuélien Freddy Bernal n’a pas hésité à recourir à des arguments diététiques : « Un lapin n’est pas un animal de compagnie. C’est deux kilos et demi de viande riche en protéines, sans cholestérol. » a-t-il ainsi déclaré, pointant une « déformation culturelle » qui pousse les Vénézuéliens à considérer les lagomorphes comme « mignons ». Le ministère de l’agriculture a donc d’ores et déjà commencé à distribuer des lapereaux dans les communautés agricoles du pays.

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Vivement critiqué par Henrique Capriles, le principal opposant au président qui a dénoncé les « "brillantes" idées [de Nicolas Maduro] pour résoudre le problème qu’il crée », le plan lapin parviendra difficilement à rassasier la population vénézuélienne au bord de la famine. En effet, selon Les Echos, les trois quarts des habitants du pays auraient déjà perdu 9 kilos en moyenne, faute de ne pouvoir accéder aux denrées de base. Selon Reuters, la situation est telle pour les classes pauvres que des animaux ont été volés dans un zoo afin d’être mangés.