La maison accepte les pots-de-vin. Dans la nuit du lundi au mardi, l’artiste et activiste Robin Bell a laissé un message à son président sur le mur du Trump Hôtel, à quelques pas de la Maison Blanche de Washington dans laquelle ce dernier réside. Les mots « Payez vos pots-de-vin à Trump ici » ont ainsi projeté sur le mur principal au-dessus de l’entrée afin de dénoncer les supposés échanges de faveurs entre Donald Trump et des représentants étrangers.

Au même endroit mais plus tôt dans la soirée, il avait projeté d’autres slogans tels que « rémunérations bienvenues » ou un texte extrait de l’article 1 la Constitution des Etats-Unis accompagné des drapeaux de Turquie, de la Russie et des Etats-Unis pour dénoncer les relations troubles de ces pays.

« Aucun titre de noblesse ne sera conféré par les États-Unis, et aucune personne qui tiendra d’eux une charge rémunérée ou de confiance ne pourra, sans le consentement du Congrès, accepter des présents, émoluments, charges ou titres quelconques, d’un roi, d’un prince ou d’un État étranger. »​

​Chambres d’hôtels et clubs de golf

Ce paragraphe, appelé la « clause d’émolument », interdit aux législateurs et décideurs américains d’être corrompus par de l’argent ou des cadeaux de responsables étrangers.

Mais pourquoi ce rappel à l’ordre de la part des détracteurs de Donald Trump ? La raison se trouve certainement dans les activités de businessman que le président mène en parallèle de ses fonctions d’état. Ainsi, du fait des partenariats commerciaux qu’il possède avec de nombreux pays étrangers tels que l’Arabie Saoudite, l’industrieux Donald Trump s’est vu offrir selon un groupe de surveillance de l’éthique politique des chambres d’hôtel à Washington par une société chargée du lobby saoudien, Qorvis MLSGroup.

Les monnaies d’échange seraient diverses : carte de membre dans son club de golf luxueux, séjours à Washington et coopérations économiques. Pour faire bonne mesure, il a d’ailleurs abrogé en février une règle qui obligeait les compagnies minières et pétrolières à rendre publics les paiements versés aux Etats étrangers afin de prévenir la corruption.