Du faux sang et de fausses larmes ? Le 2 mai, l’actrice de films pornographiques Molly Cavalli a posté sur YouTube une vidéo d’elle lors d’une séance de shark diving au large de la Floride (technique de plongée qui consiste à aller sous l’eau dans une cage au milieu des requins pour les observer). Les images sont confuses mais dans la description l’actrice explique qu’un requin-citron l’a mordue au pied et qu’elle a eu besoin de 20 points de suture pour refermer la plaie sanguinolente. La vidéo, qui a rencontré un grand succès, a été vue plus de 14 millions de fois.

Seulement voilà, certains témoignages aux Palm Beach Post sont venus appuyer la thèse selon laquelle cette attaque serait un coup habilement monté. Bryce Rohrer, le propriétaire du club de plongée Florida Shark Diving, a ainsi raconté au journal local que l’équipe de l’actrice porno l’avait contacté 2 mois avant la sortie en mer pour lui demander de participer à un faux incident impliquant un des requins et Molly Cavalli.

« Ce n’était pas une morsure de requin »

« Elle a juste dit : "Hey, nous voulons faire une vidéo simulant une morsure de requin et c’est strictement dans le but d’en faire une vidéo virale" », raconte le directeur du club qui assure avoir immédiatement décliné. « Nous sommes pro-requins, pour la vie sauvage, et nous voulons montrer l’importance des requins, par les diaboliser. »

Son témoignage semble appuyé par le fait qu’à aucun moment le requin n’est filmé en train de mordre le pied de Molly Cavalli. La caméra reste sur le visage de l’actrice qui panique. De plus, le gérant du site de recensement des attaques de requins, interrogé par le Palm Beach Post, certifie que « ce n’était pas une morsure de requin ». Selon lui l’actrice « s’est coupée sur le côté de la cage, et a accusé les requins pour la publicité ».

20 Minutes a tenté, en vain, contacter Camsoda, la compagnie de film porno qui a fait la vidéo. Elle est accusée par le syndicat des acteurs de film pour adultes d’avoir commis de « nombreuses violations de film » tel que le fait d’avoir filmé sans permis, sans matériel médical et équipement de sûreté.