PARLONS FESSESBambi Pose et glitter booty: Que révèlent les fesses nues sur Instagram?

VIDEO. Bambi Pose, glitter booty et side butt: Ce que révèlent les fesses nues sur Instagram

PARLONS FESSESDes tendances telles que la Bambi pose, le side butt et le glitter booty, dévoilant les fesses des femmes, ont vu le jour sur les tapis rouge et Instagram…
Marie Lombard

Marie Lombard

Ce sont les célébrités qui ont lancé l’idée : Beyoncé, J.Lo, Gwyneth Paltrow ou encore Anja Rubik, toutes ont pris le parti poser sur les tapis rouges en mode « side-butt », c’est-à-dire de profil, de telle façon que seul le côté de leurs fesses est visible.

Une pose qui a fait le tour de la sphère people. Aux Grammy awards et aux Oscars, des « côtés de fesses » se baladaient un peu partout dans les gradins. Il n’en fallait pas plus aux blogueuses et instagrameuses pour adopter elles aussi jupes fendues et mini-shorts afin de révéler ce bout de fesses tant attendu.

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Puis est arrivé le « glitter booty », technique qui consiste à poser cette fois de dos, le séant recouvert de paillettes et de perles. Façon subtile s’il en est de se mettre en lumière ou de briller par son derrière. C’est le Gipsy Shrine, une équipe de bodypainters, coiffeurs et face painters professionnels américaine qui est à l’origine du procédé. Et depuis que la tendance s’est propagée, plus de doutes, la fesse pailletée se pose là.

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Depuis le début de l'année, c'est la Bambi pose qui a débarqué sur Instagram. Le principe ? Poser assise sur ses fesses, le plus cambrée possible, avec des « yeux de biche ». Chez 20 Minutes, on n'a pas forcément trouvé évident le lien entre le personnage de Disney et les poses suggestives postées sur le réseau social, mais toujours est-il que le hashtag #BambiPose y a fait son apparition.

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Mais pour Bibia Pavard, chercheuse en histoire des femmes, du genre, de la sexualité et maître de conférence à l’Institut français de Presse, il faut se garder de célébrer un soi-disant « retour de la fesse » dans l’espace public. En effet, rappelle-t-elle, « les fesses ont toujours été érotisées, au même titre que les seins, et louées comme étant une caractéristique sensuelle et typiquement féminine ». Ainsi, « les dames ont porté pendant plusieurs siècles des robes à faux-cul ou à corset, destinées à souligner la taille et le décolleté tout en arrondissant la croupe ». Depuis les jeunes années de la monarchie jusqu’à nos jours en passant par la démocratisation des nus dans les années 1970, les fesses sont donc montrées et sublimées.

Objectification du corps ou émancipation féminine ?

Rien d’anormal alors à ce que les fessiers soient légion sur les tapis rouges et Instagram. Même Kim Kardashian, avec son postérieur proéminent, n’a rien inventé : « Avant elle a vécu une autre "égérie" aux fesses remarquées, il s’agissait de la Vénus Noire, une jeune femme d’Afrique du Sud souffrant notamment d’hypertrophie des hanches », et qui a été montrée comme une bête de foire dans les cabarets londoniens.

Toutefois (et heureusement), le cas de Kim K n’est en aucun cas comparable à celui de la Vénus Noire. Ainsi, rappelle Bibia Pavard, « Beyoncé et son titre Bootylicious, Nicky Minaj et Jennifer Lopez avec leur chanson Booty et enfin les Kardashian, ont choisi de montrer leurs fesses" comme un droit qu’elles expriment. La politisation du corps varie selon les divas mais le fait demeure : « La femme qui montre son postérieur comme elles le font s’approprie son corps, c’est un sujet et non plus un objet » comme pouvait l’être la Vénus Noire aux mains de la gent masculine européenne. Les stars qui montrent leur postérieur se trouveraient ainsi à la croisée des chemins entre féminisme (dans le sens où elles font le choix de montrer une partie de leur corps qu’elles assument) et objectification du corps féminin car ne l’oublions pas, les fesses sont un critère essentiellement masculin d’érotisation de la femme.

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Les instagrameuses aux fesses paillettées et autres blogueuses déculottées seraient-elles donc, à l’instar de leurs idoles, des féministes érotisées ? « Difficile à dire » répond Bibia Pavard, « car elles ne revendiquent pas clairement une opinion féministe en postant leurs photos. Le fait pour une femme de montrer ses fesses sur les réseaux sociaux pourrait aussi bien être un phénomène social ». Une mode quoi.