SOCIETELa rédactrice en chef de «Elle» dénonce le racisme et émeut le Web

Racisme: L'expérience vécue par la rédactrice en chef de «Elle» émeut les internautes

SOCIETE« Partez d’ici sales nègres » aurait lancé un homme aux deux fils métisses de la journaliste dans un supermarché de Bretagne…
20 Minutes avec agence

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Katell Pouliquen, rédactrice en chef du magazine Elle, a tenu à raconter ce samedi sur Facebook et Instagram l’agression verbale raciste dont ses deux enfants métisses ont été victimes dans un supermarché de Plérin, à proximité de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).

« Partez d’ici sales nègres », aurait asséné « un homme d’une soixantaine d’années, flanqué de sa femme muette » aux fils de la journaliste, qui « s’amusaient au rayon foot » du magasin. Une insulte que cette maman explique avoir vécue comme un « uppercut » dans sa région d’origine.

Mes enfants métis font, depuis le jour où je leur ai donné la vie, mon bonheur, ma fierté, mon éblouissement. Toujours,...

Posted by Katell Pouliquen on Saturday, February 11, 2017

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« Partout, ils sont chez eux »

« Je suis Bretonne. J’ai terriblement voulu fuir cette Bretagne que je chéris tant aujourd’hui. M’arracher à la promiscuité », confie ainsi Katell Pouliquen, qui explique ensuite son choix d’habiter Paris, en particulier pour ses enfants.

« Partout, ils sont chez eux. Nulle part ici, leur peau n’est un sujet. Les rues racontent le métissage. La France multiculturelle progresse. Celle que j’aime », écrit la mère de famille sur les réseaux sociaux.

« Je suis en colère. Violemment. Obstinément »

Dans ses deux publications en ligne, la rédactrice en chef détaille les efforts qu’elle multiplie pour élever ses enfants, qu’elle reconnaît être « protégés » et « privilégiés ». D’où son amertume face à l’insulte du client du supermarché qui, pour Katell Pouliquen, vient s’ajouter à d’autres exemples récents de racisme dans notre société.

« 11 février 2017. 70 jours avant l’élection présidentielle. (…) Je suis en colère. Violemment. Obstinément », conclut la journaliste dont le message indigné avait été partagé plus de 2.000 fois sur Facebook ce mercredi après-midi.