Trump élu président: Contrairement aux sondages, il avait prédit la défaite de Hillary Clinton
ELECTIONS AMERICAINES•Interviewé en octobre dernier par le « Washington Post », Allan Lichtman avait prédit la défaite d’Hillary Clinton et donc la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine…Marie Lombard
Tout le monde s’était trompé… Mais pas lui. Presque tous les sondages étaient unanimes : devait gagner cette élection. Ainsi, encore en début de semaine, l’institut d’études statistiques FiveThirtyEight prédisait 68,5 % des voix pour la démocrate, 98,2 % selon le Huffington Post et jusqu’à 99 % pour le Princeton Election Consortium. Même la , voix de l’innocence, l’avait prédit.
Eh bien, pour éviter le choc de ce matin, ils auraient mieux fait d’écouter , un professeur de l’ qui ne s’est jamais trompé dans ses prévisions sur les résultats des élections présidentielles américaines depuis 1984. Le calcul est vite fait, l’homme a donc eu raison huit fois d’affilée. Et interrogé par le en octobre dernier, Allan Lichtman confiait que Donald Trump avait de bonnes chances de l’emporter.
Le parti démocrate : 13 facteurs à réunir pour l’emporter…
Ni voyant, ni cartomancien, le professeur a étudié toutes les élections présidentielles de 1960 à 1980 et en a tiré la conclusion que 13 facteurs favorisent le maintien au pouvoir d’un parti à la Maison Blanche :
- Aux élections de mi-mandat, le parti en place a remporté plus de sièges à la qu’auparavant
- Il n’y a pas eu de lutte serrée pour la nomination du candidat du parti en place
- Le candidat du parti en place est l’actuel président
- Il n’y a pas de troisième candidat significatif
- L’économie n’est pas en récession pendant la campagne
- La croissance économique réelle par habitant pendant la durée du mandat est égale ou supérieure à la croissance moyenne au cours des deux mandats précédents
- L’administration en place a effectué des changements majeurs dans la politique nationale
- Il n’y a pas eu de troubles sociaux soutenus pendant la durée du mandat
- Le pouvoir en place n’est pas visé par un scandale majeur
- Le gouvernement sortant ne souffre pas de défaillance majeure dans le domaine des affaires étrangères ou militaires
- L’administration en place a obtenu un bon bilan dans le domaine des affaires étrangères ou militaires
- Le candidat du parti au pouvoir est charismatique ou un héros national
- Le candidat du parti d’opposition n’est pas charismatique ni un héros national.
Allan Lichtman notait ainsi en octobre que six clés manquaient au parti démocrate (et donc à Hillary Clinton) pour espérer remporter l’élection. En effet :
- Le parti démocrate n’a pas remporté plus de sièges à la Chambre des représentants aux élections de mi-mandat (1)
- Le candidat du parti démocrate, Hillary Clinton, n’était pas l’actuel président (3)
- Il n’y a pas eu de changements politiques majeurs pendants le second mandat d’Obama (7)
- L’administration n’a pas obtenu un bon bilan dans le domaine des affaires étrangères ou militaires (11)
- Le candidat du parti au pouvoir, Hillary Clinton, était loin d’être une héroïne nationale (12)
- Et enfin, aucun troisième candidat significatif ne s’est présenté aux élections.
Ainsi, selon le professeur, Hillary Clinton était donc condamnée avant mêmes que les électeurs n’aient voté.