Une pétition pour retirer un texte de l’épreuve d’anglais recueille plus de 12.000 signatures
BAC•Des candidats ont lancé une pétition (encore une) pour demander une modification du barème de l’épreuve, jugée trop difficile…P.F.
Il s’agirait presque d’un phénomène de mode. Chaque année, ou presque, des pétitions fleurissent sur le Web après le bac pour protester contre une épreuve jugée trop difficile. 2016 ne déroge pas à la règle. Des candidats des lycées français de l’étranger ont lancé une pétition demandant la révision des barèmes de l’épreuve de physique-chimie. En métropole, comme en 2015, c’est encore une fois l’épreuve d’anglais qui est pointée du doigt.
Cet appel a été lancé sur le site Change.org pour demander à l’Éducation nationale le retrait d’un texte qui « relevait d’une certaine complexité au niveau du sujet et nécessitait une certaine culture ». Il a pour l’instant recueilli plus de 12.000 signatures.
« C’est une épreuve d’anglais, pas de géographie »
C’est le document A qui est en cause. « Les questions du texte A nous demandaient des connaissances géographiques et historiques que nous ne possédons pas tous, même si cela paraissait évident » a commenté l’un des signataires de la pétition. Le texte, un extrait du roman d’Alice Hoffman The Museum of Extraordinary Things, décrit un homme flânant le long de l’Hudson River et contemplant l’urbanisation galopante de Manhattan au début du 20e siècle. «C’est une épreuve d’anglais, pas de géographie», s’est insurgée l’une des signataires, sur la page de la pétition.
Les auteurs de la pétition demandent donc une suppression du texte A ou une révision du barème. Une réclamation qui n’est pas du goût de tout le monde sur les réseaux sociaux. Pour certains lycéens, cette habitude des candidats du bac de porter réclamation pour tout et n’importe quoi devient un peu ridicule.
aaLa pétition, adressée à la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a peu de chance d’aboutir. Toutes les tentatives ne sont cependant pas restées vaines. En 2014, après un appel semblable, les correcteurs avaient reçu pour consigne d’être clément dans leur notation d’une épreuve de maths.