Les homophobes ont désormais leur mur de la honte. Quatre ans après sa version anglophone, le site nohomophobes.fr a été lancé ce mardi 17 mai, journée mondiale contre l’homophobie, pour recenser les tweets insultant les personnes homosexuelles.

Il y a du boulot. « Des termes et des expressions comme "pédé", "gouine", "je suis pas une tapette" ou "c’est pas un truc de tarlouze", sont très souvent utilisés, notamment chez les adolescents, malgré les efforts de sensibilisation autour des problèmes de solitude, d’isolement et même - dans certains cas tragiques - de suicide des jeunes appartenant aux minorités sexuelles et de genre (LGBTQ) », annoncent les créateurs du site.

Pascal Dupraz épinglé… par erreur

Le projet NoHomophobes vient à l’origine du Canada, et plus précisément de l’Alberta, où se trouve l’Institut d’étude et de services pour les minorités sexuelles (iSMSS). En France, c’est l’association Mousse, qui vise à lutter contre les discriminations liées au sexe, au genre et à l’orientation sexuelle, qui a repris le flambeau. Sur Twitter, donc, mais aussi dans les tribunaux, puisqu’elle « se donne notamment pour objectif de poursuivre en justice les auteurs de propos et discriminations sexistes, homophobes et transphobes ». Ils sont prévenus.

Sur la seule demi-journée de mardi, à midi, quelque 1.550 tweets comportant le mot « PD » ou « pédé » et 115 tweets avec le mot « tapette » ont été recensés. Attention, toutefois : si vous parlez de « tapette » à mouche, vous aurez vous aussi droit à votre place sur le mur de la honte. Idem si vos initiales sont PD et que vous avez pris l’habitude de signer tous vos tweets à la manière de Barack Obama.