«Toi, je vais te b... »: Le récit d'un harcèlement dans les transports (et comment il a été évité) devient viral
SOCIETE•Vincent Lahouze, un jeune artiste, a raconté l’agression d’une femme dans le métro, et l’effort qu’il a dû faire pour aider cette inconnue…A.-L.B.
Une histoire publiée vendredi par Vincent Lahouze sur sa page Facebook a été partagée, ce mardi matin, plus de 21.400 fois sur ce réseau social. La même histoire racontée sur son blog a été partagée également plus de 100.000 fois. Celle-ci débute par : « Hier soir, j’ai pris le métro, comme chaque jour. »
aLe jeune artiste raconte comment, un soir, il s’est rendu compte qu’une inconnue se faisait agresser par un homme qui la bloquait dans un coin du wagon, l’insultant et la menaçant à voix basse. « De loin, on aurait pu penser que c’était un jeune couple en train de se disputer. L’homme se tenait à quelques centimètres de la jeune femme, la main sur son poignet », écrit-il.
« C’est fou comme la peur nous paralyse dans ces moments-là »
Se rendant compte que l’homme agressait cette femme, Vincent Lahouze raconte aussi la difficulté de venir en aide à cette femme, alors que personne autour de lui ne remarquait -ou ne voulait pas regarder- l’agression qui se jouait devant eux. « Que faire, détourner le regard, (réagis) se persuader qu’ils sont en couple, (réagis), que ce ne sont pas mes histoires, partir, prendre le métro suivant, (réagis) après tout, je ne suis pas à quelques minutes près, (oui mais la jeune femme ne semble pas bien aller du tout) je vais descendre, je ne vais pas m’en mêler, (RÉAGIS PUTAIN). C’est fou comme la peur nous paralyse dans ces moments-là, vraiment », écrit-il encore.
Surmontant sa peur, il raconte alors s’être assis à côté de l’agresseur et cette inconnue, et d’avoir parlé à la femme, faisant semblant de la connaître. Une technique de diversion qui a dérouté l’agresseur. « Ces quelques mots ont suffi à la jeune femme pour reprendre vie (…) L’homme a immédiatement retiré sa main (…) Sans un regard, il s’est levé, et il est sorti de la rame sans se retourner. Après m’être assuré que la jeune femme allait bien également, je suis parti aussi. »
Plus de 21.000 partages
Cette histoire, intitulée « Toi, j’vais te baiser », a fait réagir sur Facebook, libérant la parole de plusieurs victimes. Parmi elles, une femme écrit ainsi : « Merci pour ce message. J’ai moi-même subi une telle situation il y a 35 ans. J’ai pu m’en sortir seule. Mais personne n’a bougé. Ce n’est pas d’aujourd’hui que nous constatons l’indifférence des gens. Il est vrai qu’elle augmente avec les violences. »
Ce n’est pas la première fois que Vincent Lahouze évoque les phénomènes de harcèlement. Le jeune homme a écrit plusieurs publications sur Facebook etsur son site sur ce sujet, dont une qui débute ainsi : « Demain je compte mettre un short pour aller au boulot »
Le jeune homme assure ne pas avoir écrit ce message pour être félicité mais bien pour montrer qu’un rien, une parole, peut empêcher une agression.