MUSIQUEUn groupe de rock enregistre un album avec 40.000 abeilles

Voici à quoi ressemble l’album enregistré par un groupe de rock avec… 40.000 abeilles

MUSIQUEA l'initiative d'un artiste anglais, des rockeurs ont enregistré un album d'improvisations à partir de sons émis par une ruche...
Laure Cometti

L.C.

Le groupe de musique Be n’est pas tout à fait comme les autres. Il est composé de deux membres du groupe de rock anglais Spiritualized, d’une violoncelliste, d’une choriste de 14 ans et… de 40.000 abeilles. Tout ce petit monde a enregistré un album intitulé One qui sortira vendredi, rapporte The Guardian.

Un « incroyable et viscéral bourdonnement »

Tout a commencé par une œuvre créée pour l’exposition universelle de Milan en 2015. L’artiste Wolfgang Buttress voulait montrer l’importance des abeilles et de la pollinisation, responsable de 30 % de notre alimentation. Il a bâti The Hive (« la ruche » en anglais), un dôme de 50 tonnes et 17 mètres de haut tapissé de LED qui retransmettent en direct grâce à des signaux lumineux l’activité d’une vraie ruche, celle de Martin Bencsik, chercheur à l’université de Trent à Nottingham.

Le pavillon britannique à l’expo universelle de Milan, le 2 mai 2015. - CHAMUSSY/SIPA

Le pavillon britannique à l’expo universelle de Milan, le 2 mai 2015. - CHAMUSSY/SIPA


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Mais il voulait un moyen de partager avec les visiteurs l’expérience d’être dans une ruche et d’entendre cet « incroyable et viscéral bourdonnement ». Pour créer une bande-son avec des abeilles, l’artiste s’est associé à Kev Bales et Doggen Foster, deux membres du groupe de rock anglais Spiritualized. L’improbable duo a été rejoint par la violoncelliste Deirdre Bencsik, l’épouse du professeur Bencsik.

Quelques notes de piano, de guitare et de chants humains

Ensemble, ils ont décidé d’improviser à partir de la musique de la ruche. En fonction de l’intensité du bourdonnement des abeilles, ils ont ajouté quelques notes de violoncelle, de guitare ou de piano et la voix de la fille de 14 ans de Wolfgang Buttress. « Je n’arrivais pas à croire que ces sons étaient faits par des abeilles, ils étaient bien plus musicaux que ce à quoi je m’attendais », s’émerveille le batteur Kev Bales.

Le résultat est un album ovni propice à la méditation, dont les morceaux apaiseront certaines oreilles… et en angoisseront d’autres.