Chine: Un étrange coucher de soleil violet inquiète le pays
PLANETE•La pollution serait à l'origine de ce voile violet au-dessus de la ville...R.L. avec AFP
L’apparition d’un étrange brouillard violet d’une intensité particulière au-dessus de la ville de Nankin, dans l’Est de la Chine, passionne ces derniers jours les internautes chinois alors que le pays connait des épisodes récurrents de pollution.
Sur les réseaux sociaux, et notamment Weibo (le Twitter chinois), les internautes, et jusqu’à l’agence officielle Chine Nouvelle, échangeaient mercredi des images d’immeubles sur fond de nuage violet.
« Rose-tinted smog in Nanjing. What’s your favorite hue of pollution ? https ://t.co/ROJwKEkHib pic.twitter.com/E4ap0mUasy — Chris Buckley 储百亮 (@ChuBailiang) December 23, 2015 »
Un coucher de soleil intense réfracté par un nuage de pollution
Selon des experts, la teinte semble résulter d’un coucher de soleil intense réfracté par un nuage de pollution qui s’est installé au-dessus de l’agglomération en début de semaine.
La teinte semble résulter d’un coucher de soleil intense réfracté par un nuage de pollution qui s’est installé au-dessus de l’agglomération en début de semaine, selon des experts.
« Pink smog? Netizens post photos of smog blending into sunset glow in Nanjing. Toxic smog chokes many cities in China pic.twitter.com/Ai4SqghRyo — China Xinhua News (@XHNews) December 23, 2015 »
La densité de particules de 2,5 microns (PM 2,5), particulièrement dangereuses pour la santé car elles pénètrent profondément dans les poumons, a grimpé à 370 microgrammes par mètre cube, selon les chiffres de la province du Jiangsu.
« Alerte rouge » de niveau maximal
Ces chiffres sont bien supérieurs au plafond maximal recommandé par l’Organisation mondiale de la santé, de seulement 25 microgrammes pour une exposition de vingt-quatre heures.
Samedi dernier, Pékin avait déjà été plongée dans un brouillard toxique après le déclenchement d’une « alerte rouge » - de niveau maximal - à la pollution, sans toutefois revivre les pics des dernières semaines.
La Chine, dont la production d’électricité vient à quelque 70 % du charbon, est le premier pays pollueur de la planète mais s’est engagée à plafonner ses émissions de CO2 « autour de 2030 ».