TInder: Une journaliste fait parler l'homme le plus détesté des Etats-Unis
RENCONTRE•Martin Shkreli s’est fait connaître pour avoir récemment augmenté de 5500 % le prix d’un médicament pour les malades du sida…R.S.
Aux Etats-Unis, Martin Shkreli fait partie des personnes les plus décriées depuis quelques semaines. Ce patron de l’industrie pharmaceutique de 32 ans s’est fait remarquer en augmentant de 5500 % le prix d’un médicament racheté par sa société, le Daraprim, très utile aux personnes infectées par le virus du Sida. Sous la pression populaire et notamment celle d’Hillary Clinton, le jeune capitaliste a assuré qu’il accepterait de baisser le prix à un niveau plus raisonnable.
Son attitude arrogante devant les caméras avait également contribué à écorner son image. Une journaliste américaine a profité de sa rencontre avec lui sur Tinder pour en savoir un peu plus et le faire parler. Eve Peyser a donc « matché » avec Martin Shkreli. Après une longue conversation où elle tente de déceler une pointe de regrets chez l’entrepreneur, elle a décidé de publier ces échanges.
« Les gens ont besoin de s’énerver contre quelqu’un de jeune et irrévérencieux »
On y apprend donc que Martin Shkreli ne regrette absolument rien de sa stratégie commerciale et du scandale qu’il a déclenché. « Le public et les médias ne veulent pas voir au-delà des gros titres », regrette le patron. « Comment aurais-tu voulu que les médias racontent cette histoire ? », questionne la journaliste. « Avec précision ç’aurait été bien (…)» Sous entendu en évoquant le prix des assurances et la part investie par sa compagnie dans la recherche.
La jeune femme lui soumet ensuite sa vision personnelle du capitalisme. Et lui demande s’il comprend pourquoi le public ne peut le soutenir. La réponse est cinglante : « Parce qu’ils ne comprennent pas, et qu’ils ont besoin de s’énerver contre quelqu’un. Que ce soit quelqu’un de jeune et d’irrévérencieux convient bien. » Si une personne gardait encore un peu de sympathie pour le personnage, elle ne devrait pas tarder à changer d’avis.
L’intégralité de l’échange est à lire ici en anglais…