VIDEO. Jean-Claude Juncker s’énerve: «Taisez vous, je suis en texting avec Tsipras»
VIDEO•Les eurodéputés critiquaient le président de la Commission européenne qui avait les yeux rivés sur son téléphone…A.Ch. avec AFP
Quand Jean-Claude Juncker a les yeux rivés sur son téléphone en pleine session du Parlement européen, ce n’est pas pour jouer à Candycrush ou pour checker son Tinder. Le président de la Commission européenne a répondu vivement ce mardi aux eurodéputés qui critiquaient le temps qu’il passait sur son téléphone portable: «Cessez ce bavardage qui consiste à me dire que je regarde mon téléphone», a-t-il lancé devant le Parlement européen. «Je suis en texting, comme on dit en franglais, avec le Premier ministre grec, je ne sais pas si vous avez l'occasion de faire de même mais je dois faire ça aujourd'hui. Je fais mon travail», s'est emporté le Luxembourgeois.
«L'absurdité du populisme élémentaire»
«En plus, donner de la Commission et de l'Europe l'idée que nous serions dans nos salons dorés et que nous ne regardions pas de près les conditions de vie de nos citoyens relève de l'absurdité du populisme élémentaire, de la démagogie malsaine, moi je m'entretiens chaque semaine avec des citoyens grecs», a-t-il ajouté, remettant ainsi à sa place Krisztina Morvai, une eurodéputée non inscrite du parti hongrois d'extrême droite qui avait reproché au président de l'exécutif européen de rester agrippé à son portable et de ne pas connaître «les problèmes de monsieur tout le monde».
Alors qu’un sommet de la zone euro doit se tenir ce mardi à 18h, après le «non» grec au référendum sur l’aide des créanciers au pays, Alexis Tsipras et Jean-Claude Juncker sont en relation permanente pour tenter de trouver une issue à la crise grecque. Mais le président de la Commission européenne n’est pas tendre non plus avec les Grecs: plus tôt dans la journée ce mardi, il a déclaré qu’il n’acceptait «pas ici d'être qualifié de terroriste par le gouvernement grec», après les propos tenus par l’ex ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, qui a accusé les créanciers du pays de «terrorisme» et de vouloir «humilier les Grecs».