Barack Obama fait le plein de souvenirs en Jamaïque. Au cours de sa visite d'une journée sur l'île, une première pour un président américain en exercice depuis 1982, le dirigeant a notamment visité le musée Bob Marley mercredi, confiant qu'il avait «encore tous les albums» de la légende du reggae. Il a aussi régalé les habitants en lançant, avec l'accent jamaïcain, «Wha Gwan Jamaica», soit l'équivalent en patois local de «Comment ça va, la Jamaïque?»

« That cool moment President Obama says "Wah gwan, Jamaica?" in a perfect Jamaican accent. #obamainja #ObamainJamaica https://t.co/4BRz570XDd — Nerdy Wonka (@NerdyWonka) April 9, 2015 »

Puis Barack Obama a fait connaissance jeudi avec une autre figure typique de la Jamaïque: un rasta coiffé de dreadlocks qui lui a demandé son avis sur la légalisation du cannabis. Lors d'une rencontre entre des Jamaïcains et Barack Obama à Kingston, Miguel Williams, un rasta, a lancé dans le dialecte local: «Merci! Salutations, monsieur le président! Vie et bénédictions sur vous et votre famille». «Je m'appelle Miguel Williams, je suis un voyou... Ca suffit, ya man», a ajouté le rasta.

«La "guerre contre la drogue" met trop l'accent sur la répression»

L'homme s'est ensuite lancé dans un plaidoyer pour la légalisation du cannabis, dont les rastafaris font un usage que d'aucuns considèrent comme immodéré.

«Mais pourquoi donc est-ce que je m'attendais à cette question?», a répondu Barack Obama sur le ton de la plaisanterie. «Je crois fermement que le chemin que nous avons pris aux Etats-Unis avec la "guerre contre la drogue" met trop l'accent sur la répression et le recours à la prison. Cela s'est avéré contre-productif», a-t-il expliqué.

Quant à savoir si les Etats-Unis devraient légaliser la production et la consommation du cannabis, Barack Obama s'est montré circonspect. «Je ne m'attends pas à ce que le Congrès change bientôt la loi fédérale», a-t-il conclu.