VIDEO. Mugabe rate une marche, le Web se moque
ZIMBABWE•Ses ministres, eux, le défendent, arguant que «Jésus n'aurait pas fait mieux» que le vieux dictateur...N.Bg. avec AFP
Jésus lui-même n'aurait pas fait mieux que le président zimbabwéen Robert Mugabe, qui s'est retrouvé à quatre pattes après avoir raté une marche mardi à l'aéroport d'Harare, a estimé le ministre de l'Information, mettant en cause le tapis rouge.
«Pour être honnête, même Jésus aurait trébuché dans ce genre de situation, et vous aussi», a déclaré le ministre Jonathan Moyo au journal gouvernemental The Herald de mercredi. «Ce qui est arrivé, c'est que le président a trébuché sur une bosse du tapis sur l'une des marches du podium alors qu'il descendait, mais il a remarquablement réussi à amortir sa chute. Je répète: le président a réussi à amortir sa chute», a-t-il ajouté.
A genoux devant des centaines de journalistes et partisans
Robert Mugabe, qui rentrait d'Addis Abeba où il a pris la présidence tournante de l'Union africaine, a raté une marche et s'est retrouvé sur les genoux devant des centaines de partisans et des journalistes. Des collaborateurs l'ont rapidement aidé à se relever, et il s'est dirigé sans un mot vers la voiture qui l'attendait à deux pas.
«La désinformation et les célébrations morbides de cet incident par des esprits grincheux sont la vraie nouvelle ici, et pas la chute présumée car il n'y en a pas eu», a relevé Jonathan Moyo, alors que la photo de la dégringolade du vieux président a été allègrement détournée en gag sur les réseaux sociaux. Les montages photographiques y ont fleuri, qui montrent Mugabe en déséquilibre sur une planche de surf, sur une piste de danse ou comme athlète ou footballeur.
(c) 20 Minutes - Montage de détournements trouvés sur Twitter
Au pouvoir depuis l'indépendance du Zimbabwe en 1980, Robert Mugabe a jusqu'ici fait mentir toutes les rumeurs alarmistes au sujet de son état de santé (décrit à maintes reprises au seuil de la mort, atteint notamment d'un cancer...) ou bien d'une éventuelle volonté de passer la main. Il a prévenu qu'il finirait centenaire, et la Constitution zimbabwéenne lui permet théoriquement de rester au pouvoir jusqu'à 99 ans.