Charente: Une carte postale met près de 90 ans pour parcourir 20 km
TIMBRÉ•La destinataire était déjà décédée depuis plus de 60 ans...T.L.G.
Arrivée à bon port...près de 90 ans plus tard. Une carte postale, envoyée dans les années 1920, a atterri dans la bonne boîte aux lettres en novembre 2014, rapporte Sud Ouest, vendredi. Il aura fallu 87 années pour que la lettre parcoure les 20 petits kilomètres qui séparent Angoulême de Voulgézac, deux communes de Charente.
La destinataire, Célestine Perrot, est décédée il y a déjà une soixantaine d’années. Son petit-neveu, Claude Perrot, qui habite la maison familiale, a réceptionné cette missive d’une autre époque. «Quand j'ai aperçu cette carte, je n'ai pas compris sur le moment, je croyais que la factrice avait fait une erreur», explique au quotidien son épouse. «Une enquête devait être menée au centre de tri postal pour savoir pourquoi la carte a mis autant de temps pour faire une vingtaine de kilomètres et surtout comment elle est réapparue…», ajoute Claude.
«Une très belle écriture»
Claude mène alors sa petite enquête. Au recto, il reconnaît l'immeuble de l'ancienne Poste centrale d'Angoulême, place Francis-Louvel. Plusieurs détails permettent au retraité de dater la carte d’avant 1927. Reste à savoir qui se cache derrière le destinataire, un mystérieux «C. Perrot». «Le nom ne comporte qu'un seul ‘‘r'' mais dans la famille, on a longtemps écrit Perrot avec un ou deux ‘‘r''. Pour le prénom, qui est indiqué par son initial, un C, j'en ai déduit qu'il ne pouvait s'agir que de ma tante Célestine», précise Claude à Sud Ouest. A l’intérieur, le texte «rédigé dans une très belle écriture» n’est heureusement pas de grande importance. Henriette, une amie de la famille, demande à Célestine de récupérer les balances à écrevisses laissées sur le toit des voisins.