INSOLITEA Ferney-Voltaire, des plaques en hommage au philosophe truffées de fautes

A Ferney-Voltaire, des plaques en hommage au philosophe truffées de fautes

INSOLITEL’hommage à Voltaire de cette commune de l’Ain tourne au fiasco…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La commune de Ferney-Voltaire dans l’Ain est devenue bien malgré elle le centre de l’attention des défenseurs de la langue française après la pose de plaques en hommage à l’écrivain et philosophe Voltaire truffées de fautes d’orthographe.

Ces plaques ont été scellées en juillet dernier sur des dalles de bronze dans le parc «La Tire», au pied du château Voltaire. Rédigée par Voltaire en août 1761, la phrase «rien ne se fait sans un peu d’enthousiasme» devient «rien ne se fait sans peu d’enthousiasme». Ou encore: «Ni l’abstinance (sic), ni l’excès ne rendent un homme heureux», et cet accent sur la mauvaise pente: «Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont fréres».

Sur six plaques posées, cinq fautes

Au total, sur six plaques posées, on dénombre cinq fautes d’orthographe ou de syntaxe. «Et une inexactitude», ajoute Alex Décotte, membre de l’association «Voltaire à Ferney» et auteur du blog «Ferney Voltaire». «Une citation attribuée à Voltaire appartient en réalité à Rabelais». Le Ferneysien, qui a relaté l’histoire dans un billet de blog s’étonne: «Je ne comprends pas que personne n’ait été présent lors de la pose de ces plaques». La municipalité assure que «les plaques ont été livrées protégées par un revêtement n’en permettant pas la lecture». Le 17 juillet, les services techniques avaient été les premiers à signaler les erreurs.

En poste depuis trois mois, Daniel Raphoz, maire de Ferney-Voltaire, a aussi expliqué qu’il n’avait pas encore pu retirer les plaques commandées lors du précédent mandat: «Le chantier est encore en cours. Les travaux ne concernaient pas seulement la pose de plaques mais le parc en général», a-t-il souligné. La commune a toutefois indiqué que «les plaques, d’une valeur unitaire de 380 euros HT, seront bien entendu retirées et remplacées au cours de l’automne par le prestataire» et qu'«une investigation est actuellement en cours pour en déterminer la ou les responsabilités en regard des contrats passés».

«En tous cas, je pense que Voltaire se marrerait beaucoup en voyant ça. Il aimait écrire sur les couacs, les coïnnades de Ferney comme il disait!», a pour sa part plaisanté Alex Décotte.