Alexandre Lacroix: «C'est une tentative d'intimidation musclée»

TELEVISION Le rédacteur en chef de Philosophie Magazine raconte à 20minutes.fr comment Christophe Hondelatte s'est attaqué à lui...

Propos recueillis par Laure Beaudonnet
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Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine.
Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine. — BALTEL/SIPA

Pendant l'enregistrement du débat autour du documentaire «Jusqu'où va la télé? Le jeu de la mort» diffusé ce soir sur France 2, le présentateur Christophe Hondelatte a essayé d’intimider Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine.

Pourquoi Christophe Hondelatte est-il sorti de ses gonds?
Depuis le début de l’émission, on ressentait un vrai malaise, l’ambiance était tendue. Il faut avouer que ce n’est pas facile de critiquer la télévision à la télévision. Et je pense que Christophe Hondelatte ressentait une pression. En posant ses questions au candidat, il a eu une manière très indélicate de parler de sa vie privée. Mais ici, ce qui est intéressant, c’est le fond de l’affaire. La situation est parfaitement symétrique à celle décrite dans le documentaire.

Dans quel sens?
Pendant l’enregistrement de l’émission, Christophe Hondelatte a étalé la vie privée d’un candidat, sans son consentement. A ce moment-là, j'ai réagi à la scène en disant: «Ce qui me rend pessimiste, ce n'est pas le documentaire, mais la tournure que prend le débat» , puisque j'assistais à une tentative d’intimidation. On avait pourtant une superbe occasion de parler des dérives de la télévision. En disant cela, je comptais remettre les compteurs à zéro: «essayons d’aller au fond de la question» . Hondelatte est alors devenu très violent. Debout, il me hurlait dessus: «Toi, moi, on va s’expliquer dans ma loge!» Puisque l'idée était de soulever le problème de l’obéissance devant l’animateur, je n'allais pas obéir à cet ordre. Je suis resté très calme, courtois. Comme je vous parle maintenant. La scène a duré longtemps. Je ne sais pas ce qui passera à la télévision. On risque d’avoir une bouillie à la place du débat.

Et si l’incident était diffusé?
Si on pouvait laisser le morceau de l’émission, ce serait formidable. Les téléspectateurs pourraient se faire leur propre avis sur la question. En racontant cet incident, j’ai souhaité porter une information que je trouve révélatrice d’un problème interne à la télévision. La situation que je décris est une tentative d’intimidation musclée, j’ai pensé nécessaire de rétablir la vérité. Le problème à la télévision c’est le face à face entre un individu et un présentateur. C’est aussi une idée de Bourdieu qui parle du contrôle de l'animateur sur le temps de parole et sur l’invité auquel il impose le respect. Là, c’est probant. On est dans la démonstration par l’exemple. On n’a pas le droit de remettre en cause la manière dont l’animateur s’y prend.

Christophe Hondelatte a essayé d’intimider Alexandre Lacroix

Pendant l'enregistrement du débat autour du documentaire «Jusqu'où va la télé? Le jeu de la mort» diffusé ce soir sur France 2, le présentateur Christophe Hondelatte a essayé d’intimider Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine.

Pourquoi Christophe Hondelatte est-il sorti de ses gonds?
Depuis le début de l’émission, on ressentait un vrai malaise, l’ambiance était tendue. Il faut avouer que ce n’est pas facile de critiquer la télévision à la télévision. Et je pense que Christophe Hondelatte ressentait une pression. En posant ses questions au candidat, il a eu une manière très indélicate de parler de sa vie privée. Mais ici, ce qui est intéressant, c’est le fond de l’affaire. La situation est parfaitement symétrique à celle décrite dans le documentaire.

Dans quel sens?
Pendant l’enregistrement de l’émission, Christophe Hondelatte a étalé la vie privée d’un candidat, sans son consentement. A ce moment-là, j'ai réagi à la scène en disant: «Ce qui me rend pessimiste, ce n'est pas le documentaire, mais la tournure que prend le débat» , puisque j'assistais à une tentative d’intimidation. On avait pourtant une superbe occasion de parler des dérives de la télévision. En disant cela, je comptais remettre les compteurs à zéro: «essayons d’aller au fond de la question» . Hondelatte est alors devenu très violent. Debout, il me hurlait dessus: «Toi, moi, on va s’expliquer dans ma loge!» Puisque l'idée était de soulever le problème de l’obéissance devant l’animateur, je n'allais pas obéir à cet ordre. Je suis resté très calme, courtois. Comme je vous parle maintenant. La scène a duré longtemps. Je ne sais pas ce qui passera à la télévision. On risque d’avoir une bouillie à la place du débat.

Et si l’incident était diffusé?
Si on pouvait laisser le morceau de l’émission, ce serait formidable. Les téléspectateurs pourraient se faire leur propre avis sur la question. En racontant cet incident, j’ai souhaité porter une information que je trouve révélatrice d’un problème interne à la télévision. La situation que je décris est une tentative d’intimidation musclée, j’ai pensé nécessaire de rétablir la vérité. Le problème à la télévision c’est le face à face entre un individu et un présentateur. C’est aussi une idée de Bourdieu qui parle du contrôle de l'animateur sur le temps de parole et sur l’invité auquel il impose le respect. Là, c’est probant. On est dans la démonstration par l’exemple. On n’a pas le droit de remettre en cause la manière dont l’animateur s’y prend.


Pendant l'enregistrement du débat autour du documentaire «Jusqu'où va la télé? Le jeu de la mort» diffusé ce soir sur France 2, le présentateur Christophe Hondelatte a essayé d’intimider Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine.

Pourquoi Christophe Hondelatte est-il sorti de ses gonds?
Depuis le début de l’émission, on ressentait un vrai malaise, l’ambiance était tendue. Il faut avouer que ce n’est pas facile de critiquer la télévision à la télévision. Et je pense que Christophe Hondelatte ressentait une pression. En posant ses questions au candidat, il a eu une manière très indélicate de parler de sa vie privée. Mais ici, ce qui est intéressant, c’est le fond de l’affaire. La situation est parfaitement symétrique à celle décrite dans le documentaire.

Dans quel sens?
Pendant l’enregistrement de l’émission, Christophe Hondelatte a étalé la vie privée d’un candidat, sans son consentement. A ce moment-là, j'ai réagi à la scène en disant: «Ce qui me rend pessimiste, ce n'est pas le documentaire, mais la tournure que prend le débat» , puisque j'assistais à une tentative d’intimidation. On avait pourtant une superbe occasion de parler des dérives de la télévision. En disant cela, je comptais remettre les compteurs à zéro: «essayons d’aller au fond de la question» . Hondelatte est alors devenu très violent. Debout, il me hurlait dessus: «Toi, moi, on va s’expliquer dans ma loge!» Puisque l'idée était de soulever le problème de l’obéissance devant l’animateur, je n'allais pas obéir à cet ordre. Je suis resté très calme, courtois. Comme je vous parle maintenant. La scène a duré longtemps. Je ne sais pas ce qui passera à la télévision. On risque d’avoir une bouillie à la place du débat.

Et si l’incident était diffusé?
Si on pouvait laisser le morceau de l’émission, ce serait formidable. Les téléspectateurs pourraient se faire leur propre avis sur la question. En racontant cet incident, j’ai souhaité porter une information que je trouve révélatrice d’un problème interne à la télévision. La situation que je décris est une tentative d’intimidation musclée, j’ai pensé nécessaire de rétablir la vérité. Le problème à la télévision c’est le face à face entre un individu et un présentateur. C’est aussi une idée de Bourdieu qui parle du contrôle de l'animateur sur le temps de parole et sur l’invité auquel il impose le respect. Là, c’est probant. On est dans la démonstration par l’exemple. On n’a pas le droit de remettre en cause la manière dont l’animateur s’y prend.


Pendant l'enregistrement du débat autour du documentaire «Jusqu'où va la télé? Le jeu de la mort» diffusé ce soir sur France 2, le présentateur Christophe Hondelatte a essayé d’intimider Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine.

Pourquoi Christophe Hondelatte est-il sorti de ses gonds?
Depuis le début de l’émission, on ressentait un vrai malaise, l’ambiance était tendue. Il faut avouer que ce n’est pas facile de critiquer la télévision à la télévision. Et je pense que Christophe Hondelatte ressentait une pression. En posant ses questions au candidat, il a eu une manière très indélicate de parler de sa vie privée. Mais ici, ce qui est intéressant, c’est le fond de l’affaire. La situation est parfaitement symétrique à celle décrite dans le documentaire.

Dans quel sens?
Pendant l’enregistrement de l’émission, Christophe Hondelatte a étalé la vie privée d’un candidat, sans son consentement. A ce moment-là, j'ai réagi à la scène en disant: «Ce qui me rend pessimiste, ce n'est pas le documentaire, mais la tournure que prend le débat» , puisque j'assistais à une tentative d’intimidation. On avait pourtant une superbe occasion de parler des dérives de la télévision. En disant cela, je comptais remettre les compteurs à zéro: «essayons d’aller au fond de la question» . Hondelatte est alors devenu très violent. Debout, il me hurlait dessus: «Toi, moi, on va s’expliquer dans ma loge!» Puisque l'idée était de soulever le problème de l’obéissance devant l’animateur, je n'allais pas obéir à cet ordre. Je suis resté très calme, courtois. Comme je vous parle maintenant. La scène a duré longtemps. Je ne sais pas ce qui passera à la télévision. On risque d’avoir une bouillie à la place du débat.

Et si l’incident était diffusé?
Si on pouvait laisser le morceau de l’émission, ce serait formidable. Les téléspectateurs pourraient se faire leur propre avis sur la question. En racontant cet incident, j’ai souhaité porter une information que je trouve révélatrice d’un problème interne à la télévision. La situation que je décris est une tentative d’intimidation musclée, j’ai pensé nécessaire de rétablir la vérité. Le problème à la télévision c’est le face à face entre un individu et un présentateur. C’est aussi une idée de Bourdieu qui parle du contrôle de l'animateur sur le temps de parole et sur l’invité auquel il impose le respect. Là, c’est probant. On est dans la démonstration par l’exemple. On n’a pas le droit de remettre en cause la manière dont l’animateur s’y prend.


Pendant l'enregistrement du débat autour du documentaire «Jusqu'où va la télé? Le jeu de la mort» diffusé ce soir sur France 2, le présentateur Christophe Hondelatte a essayé d’intimider Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine.

Pourquoi Christophe Hondelatte est-il sorti de ses gonds?
Depuis le début de l’émission, on ressentait un vrai malaise, l’ambiance était tendue. Il faut avouer que ce n’est pas facile de critiquer la télévision à la télévision. Et je pense que Christophe Hondelatte ressentait une pression. En posant ses questions au candidat, il a eu une manière très indélicate de parler de sa vie privée. Mais ici, ce qui est intéressant, c’est le fond de l’affaire. La situation est parfaitement symétrique à celle décrite dans le documentaire.

Dans quel sens?
Pendant l’enregistrement de l’émission, Christophe Hondelatte a étalé la vie privée d’un candidat, sans son consentement. A ce moment-là, j'ai réagi à la scène en disant: «Ce qui me rend pessimiste, ce n'est pas le documentaire, mais la tournure que prend le débat» , puisque j'assistais à une tentative d’intimidation. On avait pourtant une superbe occasion de parler des dérives de la télévision. En disant cela, je comptais remettre les compteurs à zéro: «essayons d’aller au fond de la question» . Hondelatte est alors devenu très violent. Debout, il me hurlait dessus: «Toi, moi, on va s’expliquer dans ma loge!» Puisque l'idée était de soulever le problème de l’obéissance devant l’animateur, je n'allais pas obéir à cet ordre. Je suis resté très calme, courtois. Comme je vous parle maintenant. La scène a duré longtemps. Je ne sais pas ce qui passera à la télévision. On risque d’avoir une bouillie à la place du débat.

Et si l’incident était diffusé?
Si on pouvait laisser le morceau de l’émission, ce serait formidable. Les téléspectateurs pourraient se faire leur propre avis sur la question. En racontant cet incident, j’ai souhaité porter une information que je trouve révélatrice d’un problème interne à la télévision. La situation que je décris est une tentative d’intimidation musclée, j’ai pensé nécessaire de rétablir la vérité. Le problème à la télévision c’est le face à face entre un individu et un présentateur. C’est aussi une idée de Bourdieu qui parle du contrôle de l'animateur sur le temps de parole et sur l’invité auquel il impose le respect. Là, c’est probant. On est dans la démonstration par l’exemple. On n’a pas le droit de remettre en cause la manière dont l’animateur s’y prend.


Pendant l'enregistrement du débat autour du documentaire «Jusqu'où va la télé? Le jeu de la mort» diffusé ce soir sur France 2, le présentateur Christophe Hondelatte a essayé d’intimider Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine.

Pourquoi Christophe Hondelatte est-il sorti de ses gonds?
Depuis le début de l’émission, on ressentait un vrai malaise, l’ambiance était tendue. Il faut avouer que ce n’est pas facile de critiquer la télévision à la télévision. Et je pense que Christophe Hondelatte ressentait une pression. En posant ses questions au candidat, il a eu une manière très indélicate de parler de sa vie privée. Mais ici, ce qui est intéressant, c’est le fond de l’affaire. La situation est parfaitement symétrique à celle décrite dans le documentaire.

Dans quel sens?
Pendant l’enregistrement de l’émission, Christophe Hondelatte a étalé la vie privée d’un candidat, sans son consentement. A ce moment-là, j'ai réagi à la scène en disant: «Ce qui me rend pessimiste, ce n'est pas le documentaire, mais la tournure que prend le débat» , puisque j'assistais à une tentative d’intimidation. On avait pourtant une superbe occasion de parler des dérives de la télévision. En disant cela, je comptais remettre les compteurs à zéro: «essayons d’aller au fond de la question» . Hondelatte est alors devenu très violent. Debout, il me hurlait dessus: «Toi, moi, on va s’expliquer dans ma loge!» Puisque l'idée était de soulever le problème de l’obéissance devant l’animateur, je n'allais pas obéir à cet ordre. Je suis resté très calme, courtois. Comme je vous parle maintenant. La scène a duré longtemps. Je ne sais pas ce qui passera à la télévision. On risque d’avoir une bouillie à la place du débat.

Et si l’incident était diffusé?
Si on pouvait laisser le morceau de l’émission, ce serait formidable. Les téléspectateurs pourraient se faire leur propre avis sur la question. En racontant cet incident, j’ai souhaité porter une information que je trouve révélatrice d’un problème interne à la télévision. La situation que je décris est une tentative d’intimidation musclée, j’ai pensé nécessaire de rétablir la vérité. Le problème à la télévision c’est le face à face entre un individu et un présentateur. C’est aussi une idée de Bourdieu qui parle du contrôle de l'animateur sur le temps de parole et sur l’invité auquel il impose le respect. Là, c’est probant. On est dans la démonstration par l’exemple. On n’a pas le droit de remettre en cause la manière dont l’animateur s’y prend.


Pendant l'enregistrement du débat autour du documentaire «Jusqu'où va la télé? Le jeu de la mort» diffusé ce soir sur France 2, le présentateur Christophe Hondelatte a essayé d’intimider Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine.

Pourquoi Christophe Hondelatte est-il sorti de ses gonds?
Depuis le début de l’émission, on ressentait un vrai malaise, l’ambiance était tendue. Il faut avouer que ce n’est pas facile de critiquer la télévision à la télévision. Et je pense que Christophe Hondelatte ressentait une pression. En posant ses questions au candidat, il a eu une manière très indélicate de parler de sa vie privée. Mais ici, ce qui est intéressant, c’est le fond de l’affaire. La situation est parfaitement symétrique à celle décrite dans le documentaire.

Dans quel sens?
Pendant l’enregistrement de l’émission, Christophe Hondelatte a étalé la vie privée d’un candidat, sans son consentement. A ce moment-là, j'ai réagi à la scène en disant: «Ce qui me rend pessimiste, ce n'est pas le documentaire, mais la tournure que prend le débat» , puisque j'assistais à une tentative d’intimidation. On avait pourtant une superbe occasion de parler des dérives de la télévision. En disant cela, je comptais remettre les compteurs à zéro: «essayons d’aller au fond de la question» . Hondelatte est alors devenu très violent. Debout, il me hurlait dessus: «Toi, moi, on va s’expliquer dans ma loge!» Puisque l'idée était de soulever le problème de l’obéissance devant l’animateur, je n'allais pas obéir à cet ordre. Je suis resté très calme, courtois. Comme je vous parle maintenant. La scène a duré longtemps. Je ne sais pas ce qui passera à la télévision. On risque d’avoir une bouillie à la place du débat.

Et si l’incident était diffusé?
Si on pouvait laisser le morceau de l’émission, ce serait formidable. Les téléspectateurs pourraient se faire leur propre avis sur la question. En racontant cet incident, j’ai souhaité porter une information que je trouve révélatrice d’un problème interne à la télévision. La situation que je décris est une tentative d’intimidation musclée, j’ai pensé nécessaire de rétablir la vérité. Le problème à la télévision c’est le face à face entre un individu et un présentateur. C’est aussi une idée de Bourdieu qui parle du contrôle de l'animateur sur le temps de parole et sur l’invité auquel il impose le respect. Là, c’est probant. On est dans la démonstration par l’exemple. On n’a pas le droit de remettre en cause la manière dont l’animateur s’y prend.


Pendant l'enregistrement du débat autour du documentaire «Jusqu'où va la télé? Le jeu de la mort» diffusé ce soir sur France 2, le présentateur Christophe Hondelatte a essayé d’intimider Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine.

Pourquoi Christophe Hondelatte est-il sorti de ses gonds?
Depuis le début de l’émission, on ressentait un vrai malaise, l’ambiance était tendue. Il faut avouer que ce n’est pas facile de critiquer la télévision à la télévision. Et je pense que Christophe Hondelatte ressentait une pression. En posant ses questions au candidat, il a eu une manière très indélicate de parler de sa vie privée. Mais ici, ce qui est intéressant, c’est le fond de l’affaire. La situation est parfaitement symétrique à celle décrite dans le documentaire.

Dans quel sens?
Pendant l’enregistrement de l’émission, Christophe Hondelatte a étalé la vie privée d’un candidat, sans son consentement. A ce moment-là, j'ai réagi à la scène en disant: «Ce qui me rend pessimiste, ce n'est pas le documentaire, mais la tournure que prend le débat» , puisque j'assistais à une tentative d’intimidation. On avait pourtant une superbe occasion de parler des dérives de la télévision. En disant cela, je comptais remettre les compteurs à zéro: «essayons d’aller au fond de la question» . Hondelatte est alors devenu très violent. Debout, il me hurlait dessus: «Toi, moi, on va s’expliquer dans ma loge!» Puisque l'idée était de soulever le problème de l’obéissance devant l’animateur, je n'allais pas obéir à cet ordre. Je suis resté très calme, courtois. Comme je vous parle maintenant. La scène a duré longtemps. Je ne sais pas ce qui passera à la télévision. On risque d’avoir une bouillie à la place du débat.

Et si l’incident était diffusé?
Si on pouvait laisser le morceau de l’émission, ce serait formidable. Les téléspectateurs pourraient se faire leur propre avis sur la question. En racontant cet incident, j’ai souhaité porter une information que je trouve révélatrice d’un problème interne à la télévision. La situation que je décris est une tentative d’intimidation musclée, j’ai pensé nécessaire de rétablir la vérité. Le problème à la télévision c’est le face à face entre un individu et un présentateur. C’est aussi une idée de Bourdieu qui parle du contrôle de l'animateur sur le temps de parole et sur l’invité auquel il impose le respect. Là, c’est probant. On est dans la démonstration par l’exemple. On n’a pas le droit de remettre en cause la manière dont l’animateur s’y prend.