Lycéen tué: une histoire «à la fois tragique et simple» pour le procureur

FAITS-DIVERS Le meurtrier présumé est décrit comme un jeune «en rupture familiale»...

J.C. avec agence
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Le lycée Darius Milhaud, au Kremlin-Bicêtre est en deuil après la mort d'Hakim, lycéen de 18 ans poignardé par un de ses camarades le 8 janvier 2010.
Le lycée Darius Milhaud, au Kremlin-Bicêtre est en deuil après la mort d'Hakim, lycéen de 18 ans poignardé par un de ses camarades le 8 janvier 2010. — B GUAY / AFP

Un différend futile serait à l'origine de la mort d'Hakim Haddi, 18 ans, tué de trois coups de couteau par un camarade vendredi matin dans le lycée Darius-Milhaud du Kremlin-Bicêtre, a déclaré samedi le procureur de la République de Créteil. Pour Jean-Jacques Bosc, il s'agit d'une histoire «à la fois tragique et simple», a-t-il confié lors d'un point presse au tribunal de Créteil.


«Information judiciaire pour homicide volontaire»


Le jeune homme interpellé samedi matin se trouvait toujours en garde-à-vue samedi après-midi, a précisé le procureur. Cette agression, a-t-il ajouté, «devrait donner lieu lundi à l'ouverture d'une information judiciaire pour homicide volontaire».


Le lycéen, soupçonné d'être l'auteur des coups de couteau, étudiait dans la même classe que la soeur de la victime. Il aurait interpellé la jeune fille de façon désinvolte jeudi, et celle-ci s'en serait plaint à son grand frère, Hakim, scolarisé dans le même établissement.


Cherchant à avoir une explication, Hakim serait alors allé à la rencontre de son agresseur lors d'un intercours vendredi matin, et aurait reçu les coups de couteau.


Opéré à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, Hakim, touché «au foie et à l'aorte», est décédé dans la soirée, peu avant l'interpellation de son agresseur présumé, Islam, 18 ans, samedi vers 01h à Ivry-sur-Seine.


Aucun antécédent judiciaire


Des riverains avaient aperçu le jeune homme qui «déambulait dans la rue, très perturbé, et s'interrogeait sur le fait qu'il avait tué quelqu'un», a raconté Jean-Jacques Bosc. Décrit comme un jeune «en rupture familiale», Islam était hébergé depuis environ un mois par une amie de son frère, a-t-il ajouté.


Il avait changé «plusieurs fois d'établissement depuis la rentrée», mais n'avait pas d'antécédents judiciaires, et«"aucun antécédent défavorable au niveau scolaire», a précisé aux journalistes Richard Srecki, chef de la sûreté territoriale du Val-de-Marne.


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