Des scientifiques découvrent « olo », une nouvelle couleur que l’œil humain ne peut pas voir
incroyable•Des scientifiques américains affirment avoir rendu perceptible une couleur qui n’avait jamais été vue par l’œil humain, un bleu-vert saturé « à couper le souffle »20 Minutes avec agence
Grâce à un procédé complexe, des scientifiques américains auraient rendu perceptible une couleur qui n’avait jamais été vue par l’œil humain, rapporte BFMTV. Il s’agit d’un bleu-vert inédit, selon les conclusions des chercheurs, parues dans Sciences Advances.
La vision de cette couleur aurait été rendue possible grâce à une machine de l’université de Berkeley, explique Sciences et Avenir. Cette dernière a réussi à stimuler certains des trois types de cônes de la rétine d’une certaine manière, un processus irréalisable naturellement.
« Nous avons pu montrer une couleur en dehors de la gamme humaine naturelle », a déclaré James Fong, premier auteur de ces travaux. « Nous avions prédit dès le départ qu’il s’agirait d’un signal de couleur sans précédent, mais nous ne savions pas ce que le cerveau en ferait. C’était à couper le souffle. C’est incroyablement saturé », a également expliqué auprès du Guardian Ren Ng, également auteur de l’étude.
Une manipulation de la rétine
Pour donner une idée de la couleur en question, baptisée olo, les chercheurs ont partagé l’image d’un carré turquoise. Ils ont cependant précisé que cette couleur ne pouvait être perçue que grâce à une manipulation de la rétine.
Les êtres humains perçoivent les couleurs lorsque la lumière entre en contact avec des cellules sensibles aux couleurs dans la rétine. Il s’agit de cônes dont il existe trois types, sensibles à différentes longueurs d’onde de la lumière : longues (L), moyenne (M) et courtes (S), explique le Guardian.
Faire avancer la recherche
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont cartographié la rétine humaine pour déterminer la position des cônes M, sensibles aux longueurs d’onde moyennes et à la lumière verte. Une impulsion lumineuse a ensuite été envoyée grâce à un laser pour stimuler la cellule avant de passer au cône M suivant.
Grâce à cette technique, les chercheurs espèrent pouvoir élaborer « d’éventuels traitements du daltonisme ou des tests de maladie rétiniennes par exemple », a ajouté James Fang. Mais cette découverte ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique, souligne BFMTV. John Barbur, spécialiste de la vision à l’université City St George’s de Londres, a ainsi évoqué des résultats avec une « valeur limitée ».