Avec l’augmentation du nombre de voitures électriques, il est urgent de trouver des méthodes durables pour recycler les batteries. Jusqu’à présent, les techniques de recyclage conventionnelles impliquent généralement la décomposition des matériaux des batteries en leurs formes élémentaires par le biais de processus thermiques ou chimiques à forte intensité énergétique, coûteux et ayant des impacts environnementaux importants.

Aux Etats-Unis, une équipe de recherche de l’Université Rice s’est attaquée à ce problème. Les scientifiques ont suggéré que les propriétés magnétiques pourraient faciliter la séparation et la purification des matériaux des batteries usagées, peut-on lire sur le site de l’Université.

98 % des métaux récupérés

Leur innovation repose sur une méthode appelée chauffage par effet Joule sans solvant (FJH). Cette technique consiste à faire passer un courant à travers un matériau moyennement résistif pour le chauffer rapidement et le transformer en d’autres substances. Grâce à la technologie FJH, les chercheurs ont chauffé les déchets de batterie à 2.226 °C en quelques secondes, créant ainsi des structures uniques avec des coques magnétiques et des structures centrales stables. De plus, la séparation magnétique a permis une purification efficace.

Durant ce processus, les cathodes de batterie à base de cobalt, généralement utilisées dans les véhicules électriques, ont montré de manière inattendue un magnétisme dans les couches externes d’oxyde de cobalt spinelle, permettant une séparation facile. L’approche des chercheurs a permis d’obtenir un rendement élevé de récupération du métal de la batterie, de 98 %, tout en maintenant la valeur de la structure de la batterie.