Espace : La fusée européenne Vega met en orbite un satellite pour sa toute dernière mission
VERS L’INFINI ET AU-DELÀ•Cette mission est la dernière du lanceur italien Vega avant le passage de relais à une version amélioréeO.M. avec AFP
Mission accomplie : la fusée Vega a décollé mercredi 4 septembre 2024 de Kourou, en Guyane française, et a mis en orbite un satellite d’observation, remplissant avec succès sa dernière mission dans sa configuration classique qui confirme le retour de l’Europe à la souveraineté spatiale.
Initialement programmé la veille mais retardé de 24 heures en raison de « problèmes électriques sur des connexions au sol », selon Arianespace, le décollage a finalement eu lieu mercredi à 22h50 (01h50 GMT), selon un correspondant de l’AFP sur place.
« Décollage réalisé avec succès pour la dernière mission Vega depuis le port spatial de l’Europe ! », a écrit sur le réseau X le Centre spatial guyanais.
Une meilleure « surveillance » de la Terre
La fusée transportait le satellite Sentinel-2C du programme de l’Union européenne Copernicus, qui a été mis avec succès en orbite héliosynchrone à environ 775 km d’altitude, 57 minutes et 27 secondes après le lancement, a par la suite annoncé Arianespace sur X.
Sentinel-2C soutiendra un large éventail d’applications opérationnelles, dont la surveillance de la qualité de l’eau, la gestion des catastrophes naturelles comme les feux de forêt, les séismes ou les inondations ainsi que la détection des émissions de méthane.
Autonomies spatiale et stratégique européennes
Cette mission, appelée VV24, était la dernière du lanceur italien Vega, de la firme Avio, en service depuis 2012, avant le passage de relais à Vega C, une version améliorée et plus puissante mais clouée au sol depuis 2022 après un accident ayant causé la perte de deux satellites d’Airbus.
Notre dossier « Fusées »Deux mois après le vol inaugural de la fusée Ariane 6, cette mission « est la deuxième partie de la restauration de l’autonomie spatiale et l’autonomie stratégique européenne », a commenté pour l’AFP avant le lancement Philippe Baptiste, président du Centre national d’études spatiales (CNES).
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