optiquePourquoi voit-on des mirages ?

Pourquoi voit-on des mirages ?

optiqueContrairement à ce que suggèrent de nombreuses œuvres de fiction, un mirage n'est pas une hallucination mais une illusion d'optique qu'on peut photographier
Frédéric Henry pour 20 Minutes

Frédéric Henry pour 20 Minutes

L'essentiel

  • Les mirages sont des illusions d’optique.
  • Ils découlent d’une propagation anormale de la lumière.
  • On peut les photographier.

On a tous vu ça dans un film ou une série : épuisé, généralement perdu dans un désert ou dérivant sur l’océan, un personnage aperçoit quelque chose qui n’existe pas avant de se reprendre et de comprendre qu’il est victime d’un mirage. De là à conclure que les mirages sont le fruit d’une imagination soumise à la fatigue, à la déshydratation ou à la malnutrition, il n’y a qu’un pas. Pourtant, cette conclusion est aussi hâtive que fausse.

Qu’est-ce qu’un mirage ?

Les mirages sont des illusions d’optique qui découlent d’une propagation inhabituelle de la lumière dans l’atmosphère. Ce phénomène est causé par la température, la pression ou le taux d’humidité dans l’air, qui conduisent ce dernier à se dilater ou à se contracter. Ainsi, la trajectoire de la lumière se trouve affectée.

Ça ne se passe pas dans la tête

Les mirages sont donc un phénomène objectif et non subjectif. Autrement dit, ils ne se produisent pas dans nos têtes : plusieurs personnes verront le même mirage au même moment et il est même possible de le photographier. C’est la raison pour laquelle, contrairement à ce que suggère parfois le cinéma, un mirage se compose de formes abstraites et non d’images reconnaissables.

Les différents types de mirages

Trois catégories de mirages sont répertoriées :

  • les mirages inférieurs ou « chauds », qui découlent d’un réchauffement des couches basses de l’air ;
  • les mirages supérieurs ou « froids », qui découlent, à l’inverse, de couches basses plus froides qu’en hauteur ;
  • les Fata Morgana et Fata Bromosa, qui combinent des mirages inférieurs et supérieurs.

Un phénomène étudié de longue date

C’est à Aristote que revient le mérite de la première mention écrite connue du phénomène. En 350 avant J.-C., il relève que sous certaines conditions météorologiques, certains astres et promontoires paraissent plus grands qu’à l’ordinaire. Déjà, alors, il suppose que cela est lié à la réfraction de la lumière.