Kamehameha« Dragon Ball Sparking ! Zero » transmet la saga à une nouvelle génération

« Dragon Ball Sparking ! Zero » transmet le flambeau de la saga à une nouvelle génération

KamehamehaQuarante ans après le début du manga, la saga continue à se prolonger dans l’univers du jeu vidéo et confirme son statut d’indémodable
« Dragon Ball Sparking! Zero » célèbre les 40 ans de la saga.
« Dragon Ball Sparking! Zero » célèbre les 40 ans de la saga. - Bandai Namco
Quentin Meunier

Quentin Meunier

L'essentiel

  • Ce vendredi sort Dragon Ball Sparking ! Zero, un jeu de combat qui plaira aux fans hardcore du manga d’Akira Toriyama.
  • Dragon Ball, qui fête ses 40 ans, a été adapté dans une centaine de jeux vidéo. Son auteur Akira Toriyama, a participé aux designs d’autres œuvres vidéoludiques, notamment Dragon Quest.
  • L’univers est définitivement devenu transgénérationnel.

Les membres de la génération X se souviennent peut-être du moment où Son Goku, le héros de Dragon Ball Z, s’est transformé pour la première fois en Super Saiyan pour vaincre Freezer. L’œuvre d’Akira Toriyama, qui fête ses 40 ans cette année, a marqué sa génération et a été adaptée dans de nombreux formats, dont le jeu vidéo. Le plus récent, Dragon Ball Sparking ! Zero, sort ce vendredi.

Dragon Ball Sparking ! Zero use de ce que les jeux vidéo avec Goku savent faire le mieux : la bagarre. Le système de combat demande un peu de prise en main si l’on n’est pas familier du genre, d’autant que certains scénarios proposés par le jeu se révèlent assez difficiles. Mais une fois maîtrisé, le jeu offre des échanges assez spectaculaires dignes des grands combats de l’anime, à grande dose de Kamehameha et d’explosions.

Un jeu pour les super fans

Cet épisode est le jeu du fan service total, avec 180 personnages jouables et la possibilité de rejouer des affrontements iconiques de la série. Selon les performances du joueur, ceux-ci peuvent dévier de l’histoire originale et proposer des fins alternatives qui amuseront celles et ceux qui connaissent déjà Dragon Ball par cœur.

En somme, il répondra à la demande d’un retour de la série des Budokai Tenkaichi, connus justement sous le nom des Sparking ! au Japon. Ces jeux de combat en 3D étaient réputés dans les années 2000 parce qu’ils offraient la possibilité de jouer n’importe quel personnage du manga et de ses déclinaisons en série et films d’animation. « C’étaient des jeux poussés par le public occidental, explique Bounthavy Suvilay, maîtresse de conférences en littérature à l’université de Lille et autrice de Dragon Ball, Une histoire française. Aux Etats-Unis, Dragon Ball Z n’a été diffusée que dans les années 2000, et la demande de produits dérivés ne date que de ce moment-là. »

Akira Toriyama, du manga au jeu vidéo

Avec environ une centaine d’adaptations en jeu vidéo, l’univers de Dragon Ball se prête particulièrement bien à ce format interactif. « Il y a deux formats, liste Bounthavy Suvilay. Les jeux d’aventure correspondent plutôt au ton de la première moitié de l’histoire. Dragon Ball Z a plutôt vu des jeux de combats, car il y a beaucoup de mécaniques qui y ressemblent dans l’histoire. Les personnages changent d’apparence quand ils gagnent en puissance, comme dans un jeu vidéo. »

Cette collaboration n’a rien d’étonnant quand on connaît les autres liens qui unissent Akira Toriyama au jeu vidéo. Le mangaka a participé aux designs des personnages de nombreux jeux de rôle japonais, de Chrono Trigger à Blue Dragon. Mais, surtout, il a participé à la saga Dragon Quest, ancêtre de Final Fantasy et de la plupart des jeux vidéo de rôle, et monument de la culture populaire au Japon malgré sa discrétion ailleurs. « Quand Akira Toriyama participe à Dragon Quest en 1986 [deux ans après le début de Dragon Ball], il est au sommet de sa popularité », confirme Bounthavy Suvilay.

« Un objet transgénérationnel »

Quarante ans après, grâce aux jeux vidéo et à de nouvelles adaptations animées après la fin du manga - dont une toute nouvelle, Dragon Ball Daima, qui démarre aussi ce vendredi –, l’œuvre d’Akira Toriyama continue à exister. « Les 42 volumes ont marqué une génération, qui passe Dragon Ball à ses enfants, assure la maîtresse de conférences. C’est un objet transgénérationnel, comme Mario ou Mickey. » Il est même question d’ouvrir un parc d’attractions sur la saga, en Arabie saoudite.

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Un seul absent à cet anniversaire : l’auteur lui-même. Akira Toriyama s’est éteint le 1er mars 2024. « L’événement a révélé aux yeux du monde l’impact qu’il a eu dans le jeu vidéo et le manga, indique Bounthavy Suvilay. En occident, on le réduit souvent à Dragon Ball, alors que c’est bien plus que ça. C’est le père d’une esthétique internationale. » A défaut de faire découvrir Toriyama, Sparking ! Zero permettra à ceux qui le souhaitent de se remémorer quarante ans d’histoire.