VIE PRIVÉEFacebook dénonce l’UE sur ses requêtes « personnelles hautement sensibles »

Facebook dénonce l’UE sur ses requêtes « personnelles hautement sensibles »

VIE PRIVÉE« La nature exceptionnellement vaste des requêtes de la Commission signifie que nous devrions leur fournir des documents sans rapport avec leur enquête », a déclaré un avocat de Facebook
20 Minutes avec agences

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Facebook dispute certaines des demandes de la Commission européenne comme non pertinentes et relevant de la vie privée de ses employés, a indiqué ce lundi le groupe américain. Celui-ci fait actuellement l’objet d’une investigation depuis Bruxelles sur d’éventuelles pratiques anticoncurrentielles.

Le géant des réseaux sociaux assure coopérer avec les autorités, mais « la nature exceptionnellement vaste des requêtes de la Commission signifie que nous devrions leur fournir des documents sans rapport avec leur enquête », a déclaré Tim Lamb, avocat en charge de la concurrence chez Facebook. Il mentionne notamment des demandes pour « des informations personnelles hautement sensibles comme des informations médicales ou financières, et des informations privées sur les familles des employés ».

La vie privée des employés menacée ?

« Nous pensons que de telles requêtes devraient être examinées par des cours européennes », conclut l’avocat. Selon un article du Financial Times paru ce lundi, Facebook a lancé une action en justice contre l’Union européenne (UE), que l’entreprise accuse d’envahir la vie privée de ses employés.

Celle-ci estime que ces documents ne peuvent être partagés qu’à condition de respecter certaines règles, mais assure que la Commission a rejeté ses offres jusqu’à présent. L’UE enquête sur de potentielles pratiques visant à empêcher toute concurrence de la part de société comme Facebook ou Apple.

La Commission européenne multiplie les offensives contre les plateformes numériques dominantes, dans un contexte d’impasse des négociations internationales sur leur taxation. Facebook dit avoir déjà transmis cette année 315.000 documents liés à l’enquête antitrust, soit 1,7 million de pages.