CENSUREFacebook s'excuse après avoir encore censuré des seins sur une oeuvre

Facebook s'excuse après avoir censuré les seins nus de «La Liberté guidant le peuple»

CENSURELe célèbre tableau de Delacroix «La Liberté guidant le peuple» est la dernière «victime» du réseau social...
«La Liberté guidant le peuple», d'Eugène Delacroix.
«La Liberté guidant le peuple», d'Eugène Delacroix. - ZENOBEL/E.R.L./SIPA
M.C. avec AFP

M.C. avec AFP

La censure implacable de Facebook une nouvelle fois mise à nu. Une image du tableau de Delacroix La Liberté guidant le peuple où une fille du peuple les seins nus brandit un drapeau français, a été temporairement bloquée sur Facebook, qui a reconnu une erreur.

« L’œuvre La Liberté Guidant le Peuple a parfaitement sa place sur Facebook et est conforme à nos règles publicitaires », a réagi dimanche le réseau social dans un communiqué. « Afin de protéger l’intégrité de notre service, nous vérifions des millions d’images publicitaires chaque semaine et nous faisons parfois des erreurs. Nous nous excusons pour cette erreur auprès de l’utilisateur concerné », poursuit le géant américain.

Jocelyn Fiorina, un metteur en scène a utilisé cette semaine le célèbre tableau de Delacroix pour faire la promotion en ligne de sa pièce de théâtre Coups de feu rue Saint-Roch, à l’affiche à Paris. « Au bout d’un quart d’heure de déclenchement de la publicité, la régie a bloqué notre diffusion en nous disant qu’il n’était pas possible de diffuser une image de nudité », avait-il indiqué plus tôt à l’AFP, confirmant une information du Figaro. Après cette réponse, il a ensuite mis en ligne une nouvelle publicité avec le même tableau mais un bandeau « censuré par Facebook » sur les seins de la femme.

« Même sur un tableau du XIXe siècle, ce n’est pas acceptable »

Il avait déjà tenté à deux reprises en juin d’utiliser le célèbre tableau - qui figurait notamment sur un billet de banque à l’heure du franc - pour faire la promotion de la pièce de théâtre. Sans plus de succès avec le géant américain. « J’avais alors échangé avec les modérateurs qui étaient inflexibles en disant que même sur un tableau du XIXe siècle, ce n’était pas acceptable », rappelle-t-il.

Facebook est régulièrement mis en cause pour les contenus dont il autorise ou n’autorise pas la diffusion. La justice française a débouté jeudi dernier l’internaute qui reprochait à Facebook d’avoir fermé son compte pour avoir publié une photo du tableau L’Origine du monde, représentant un sexe féminin.

Le tribunal a toutefois reconnu « une faute » de Facebook, qui a exercé « son droit de résiliation sans préavis raisonnable » et « sans préciser les raisons de cette désactivation ».